Taxe anti-vape : la Fivape, le syndicat du secteur, alerte sur le risque de fermeture de boutiques et craint la destruction de "5 000 emplois"

Le syndicat a "du mal à ne pas voir derrière ce projet d’amendement une attaque un peu sophistiquée de l’industrie du tabac".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une personne qui vapote (photo d'illustration). (JEAN LEBRET / RADIO FRANCE)

"La hausse des prix du vapotage dissuade d’arrêter de fumer ou encourage ceux qui sont actuellement vapoteurs […] à reprendre la cigarette et donc à exposer leur santé", assure mardi 22 octobre sur franceinfo Jean Moiroud, le président de la fédération interprofessionnelle de la vape (Fivape). Or le député centriste Charles de Courson souhaite proposer un amendement au budget 2025 pour créer une fiscalité dédiée aux produits de vapotage, qui étaient pour l’instant soumis à une simple TVA. La mesure devrait impacter 3,5 millions de Français qui vapotent quotidiennement.

Cette taxe rapporterait entre 150 et 200 millions d’euros par an. "Ce n’est pas si énorme si on considère qu’il y a de nombreux vapoteurs qui vont reprendre le tabac à cause de ces augmentations de prix", a expliqué Jean Moiroud. "Ces derniers vont forcément développer des pathologies liées au tabac à court terme et donc des dépenses de santé". Concrètement, l'amendement prévoit une taxe de 0,15 euro par millilitre de liquide qu’on insère dans les cigarettes électroniques. Une taxe qui est plus élevée chez certains de nos voisins européens, mais pour Jean Moiroud, "ce n’est pas parce que des bêtises sont faites ailleurs qu’il faut les reproduire".

Le gouvernement ne prévoit en revanche pas de hausse supplémentaire du prix du tabac en 2025. "J’ai du mal à ne pas voir derrière ce projet d’amendement une attaque un peu sophistiquée de l’industrie du tabac qui est portée par un certain lobbying", a déclaré le président de la Fivape. Si 20% des vapoteurs abandonnent le vapotage comme le prévoit la filière, "5 000 emplois pourraient être détruits dans les 18 à 24 mois qui viennent et beaucoup de boutiques fermeraient […]. On essaye d’atteindre les députes et de les sensibiliser à la question mais c’est très difficile de se faire entendre", a-t-il conclu.

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