Janvier sans alcool : les Français s’y mettent !
"Je relève le défi !" "Je vais grave le faire !" Les hashtags #DryJanuaryFR ou #LeDéfiDeJanvier prennent de l’ampleur sur la toile. En ce 2 janvier, à peine remis du réveillon du Nouvel an, les adeptes de Twitter montrent leur motivation et partagent avec les autres internautes le début de leur mois sans alcool. « Je relève #LeDéfiDeJanvier ! Pour plus d'énergie, un meilleur sommeil et de nouvelles saveurs… », témoigne ainsi Maixent.
"Heureuse de voir que le défi commence en France"
L’occasion de s’interpeller, de s’encourager, parfois avec une dose d’humour quand on sait à quel point il peut être difficile de tenir cette bonne résolution, comme le souligne Camomille : « JE VAIS GRV (grave ndlr) LE FAIRE #DryJanuary vs penserez à moi au ski avec mon verre d'eau et ma fatigue qd les autres seront drunk & excited tts les soirs »
Maud, elle, n’en est pas à son coup d’essai : « Je commence mon 4ème #DryJanuary, une habitude prise quand je vivais à Londres. Je suis heureuse de voir que le défi commence aussi en France après une ridicule levée de boucliers ! »
Ne pas se décourager
Le défi de Janvier sans alcool est en effet lancé malgré l’absence de soutien du Ministère de la santé qui ne relaie pas la campagne, contrairement au Mois sans Tabac. En cause : la pression des lobbies du vin qui craignent l’impact de cette baisse de consommation sur leurs ventes. Une vingtaine d’associations comme la Fédération Addiction se mobilise néanmoins pour faire vivre ce challenge en France. Le Pr Amine Benyamina, addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif se réjouit des premiers retours d’expérience des internautes : « Nous sommes ravis de voir que cela commence à prendre ! Les gens adhèrent au mouvement, ils prennent conscience de l’importance de se questionner sur leur consommation d’alcool. »
Mais la démarche est loin d’être simple et l’addictologue rappelle combien la pression sociale peut être décourageante : « En janvier, on est encore sur la lancée des fêtes de fin d’année où il y a beaucoup d’occasions sociales qui incitent à boire et l’entourage a parfois du mal à comprendre ce refus de consommer de l’alcool. » L’idée est donc de trouver du soutien de façon étendue, en créant une communauté positive qui s’encourage.
Et le défi du mois sans alcool s’avère difficile à tenir, pas de panique : « Ne vous découragez pas, même si vous ne tenez pas tout le mois, l’objectif est surtout de se questionner sur sa consommation d’alcool, de mesurer la place qu’il occupe dans sa vie. »
De nombreux bénéfices pour la santé
Si ces arguments ne suffisent pas à vous empêcher de lever le coude, le médecin rappelle quelques arguments de poids : « On le sait, l’arrêt de la consommation d’alcool est très bénéfique pour le sommeil, la concentration ou encore la perte de poids. Les effets se font vite sentir, c’est motivant ! »
Si ce sevrage de janvier vous est difficile, il peut être pertinent de consulter un médecin addictologue pour se faire accompagner dans cette démarche. En France, près de 41 000 décès par an sont imputables à l’alcool.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.