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Bronchiolite : certaines maternités obligées de trier les bébés éligibles au traitement préventif Beyfortus par manque de doses

Après une épidémie de bronchiolite très forte l'hiver dernier, la campagne a eu plus de succès qu'escompté auprès des jeunes parents, contraignant les maternités à établir des listes de bébés prioritaires, révèle France Inter.
Article rédigé par franceinfo
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Un kinésithérapeute pratique de la kiné respiratoire sur un bébé atteint de bronchiolite (photo d'illustration). (MYCHELE DANIAU / AFP)

Certaines maternités sont désormais obligées de trier les bébés éligibles au Beyfortus, ce traitement qui prévient les formes graves de la bronchiolite, par manque de doses, révèle mercredi 25 octobre France Inter. Les soignants de ces établissements se retrouvent contraints d'appliquer des règles de "surpriorisation" et d'administrer le traitement aux nourrissons les plus fragiles.

Juste avant l'été, la France avait commandé 200 000 doses de Beyfortus pour 700 000 naissances, les autorités sanitaires tablant sur 30% maximum d'adhésion de la part des parents. Mais, après une épidémie de bronchiolite très forte l'hiver dernier, ce taux oscille finalement entre 60 et 80%.

Les tout-petits bébés ou membres de fratries prioritaires

Il a donc fallu établir une liste de nourrissons "prioritaires", explique Christèle Gras-Le Guen, chargée par le gouvernement d'accompagner le déploiement du Beyfortus sur tout le territoire : "Les tout-petits [...] de moins de 2,5 kilos, les tout-petits avec des fratries susceptibles d’être infectés, ou encore les bébés de familles qui vivent dans un contexte de précarité, car on sait que dans ces familles, il est plus difficile de respecter les gestes barrières".

Pour les bébés qui ne sont pas prioritaires, les soignants rappellent les gestes barrières et les consignes pour garder les bébés à l'abri des microbes. "Bien sûr, ce n'est pas du tout idéal", reconnaît Christèle Gras-Le Guen, qui se félicite quand même du "vrai succès" rencontré par cette campagne.

Assez de doses jusqu'en décembre, selon le ministère

À ce jour, environ 100 000 doses de Beyfortus 50 mg (pour les plus petits) et 44 700 doses de 100 mg (pour les enfants de plus de cinq kilos) ont été livrées. Il reste donc 38 000 doses de 50 mg et 10 000 de 100 mg qui devraient être livrées dans le mois de novembre. "Des volumes qui seront suffisants pour couvrir les besoins des maternités jusqu'en décembre", assure le ministère de la Santé.

Selon les informations de France Inter, le ministère de la Santé est en pleine négociation avec les laboratoires AstraZeneca et Sanofi afin d'obtenir des doses supplémentaires pour tenir tout l'hiver, si l'épidémie dure au-delà du mois de décembre.

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