Des centres de réinsertion accueillent volontairement des jeunes en difficulté
À Marseille (Bouches-du-Rhône) Victoria, 18 ans, qui, après plusieurs échecs scolaires, des mises en danger et des colères accumulées, a décidé de rejoindre volontairement un internat. Rigueur et discipline y règnent. Elle entend y suivre une formation professionnelle.
La première des règles à l'internat de l'Epide, à Marseille (Bouches-du-Rhône) : être prêt avant 6 heures du matin. Ordre, discipline, ponctualité, tout ce qu'ils n'ont jamais vécu et tout ce qu'ils vont devoir apprendre. Y sont accueillis des jeunes majeurs qui ont quitté l'école, qui se sont parfois mis en danger et qui ont accumulé des colères. A l'image de Victoria, 18 ans, qui n'a pas vu sa mère depuis des mois. Le centre doit la remettre sur les rails. Objectif : reprendre son CAP d'esthétique qu'elle a abandonné en classe de 3e.
Entre 8 et 22 mois pour faire ses preuves
Avant d'arriver dans ce centre, "on sortait beaucoup, on fumait, on buvait, on allait en boîte de nuit, on passait des nuits dehors...", raconte-t-elle. "Là, on essaye de se rattraper, c'est pour ça qu'on est là", renchérit sa camarade. Cet internat, où les encadrants sont pour la plupart issus de l'armée, accueille les volontaires pour de longues périodes. Venus de leur plein gré, ils ont entre 8 et 22 mois pour faire leurs preuves. Tout commence par une remise à niveau, notamment en maths et en français. En contrepartie de 500 euros de solde par mois et la possibilité de passer le permis, le règlement doit être respecté. Victoria a eu un premier rappel à l'ordre au bout d'un mois. Va-t-elle réussir à saisir cette chance ?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.