Epidémie de bronchiolite : plus de 5000 enfants amenés aux urgences
C’est l’une des maladies hivernales les plus redoutées des parents : la bronchiolite qui provoque des difficultés respiratoires chez les jeunes enfants, s’est répandue comme une traînée de poudre en France métropolitaine avec 5024 passages aux urgences la semaine dernière et 1759 hospitalisations selon les chiffres officiels publiés jeudi 2 janvier.
Près de 93% des enfants hospitalisés étaient âgés de moins de 1 an selon le bulletin hebdomadaire de l’agence sanitaire Santé publique France.
Augmentation des passages aux urgences dans 8 régions
L’agence relève que toutes les régions sont touchées, incluant les Antilles à l’exception de Saint-Barthélémy. De nombreux hôpitaux sont donc confrontés à un afflux de jeunes patients : les passages aux urgences pour bronchiolite ont augmenté dans 8 régions métropolitaines et diminué dans 5 régions seulement.
Cette année, l’épidémie intervient dans un contexte de saturation des services d’urgence et de réanimation pédiatriques en Ile-de-France. Une situation tendue qui a donné lieu à des transferts d’enfants en province ces dernières semaines. Le ministère de la Santé a d’ailleurs lancé une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), début décembre, pour tenter de réguler la situation dans les services de réanimation pédiatriques franciliens.
Quels sont les bons gestes pour traiter une bronchiolite ?
Très contagieuse, la bronchiolite est causée par un virus qui touche près de 30% des enfants de moins de 2 ans chaque hiver. Pour permettre aux bébés de respirer, il faut absolument libérer les voies nasales. Le lavage de nez consiste à vider une dosette de sérum physiologique dans la narine du nourrisson couché sur le côté.
Les symptômes sont une toux et des difficultés respiratoires caractérisées par un son sifflant. Il est impératif de donner régulièrement de l'eau à boire à l'enfant pour éviter la déshydratation et de fractionner ses repas. Il faut également veiller à bien aérer le logement et à ne jamais fumer en présence du bébé.
La kinésithérapie respiratoire n’est plus recommandée
En novembre 2019, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié de nouvelles recommandations destinées aux bébés de moins d’un an. Elle ne recommande pas la kinésithérapie respiratoire, jusqu’alors très pratiquée en France. Censées améliorer la respiration de l’enfant en évacuant ses sécrétions, ces manipulations impressionnantes n’ont pas apporté de preuve scientifique de leur efficacité à l’hôpital selon la HAS.
L’Autorité sanitaire souligne néanmoins l’importance du rôle des kinésithérapeutes dans la surveillance et le suivi des patients, grâce aux Réseaux bronchiolites.
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