Religion : des écoles clandestines en marge de la République
Afin de lutter contre le séparatisme religieux, Emmanuel Macron souhaite que les écoles hors contrat fassent l'objet d'un encadrement renforcé. En deux ans, six écoles ont été fermées.
C'était une école clandestine, non déclarée, totalement illégale. À Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), 43 enfants, âgés de trois à six ans étaient scolarisés dans le plus grand secret. Fermée en janvier dernier, cette école, voisine d'une mosquée était officiellement une association, dispensant des cours d'apprentissage de l'Islam. En réalité, les enfants y étaient scolarisés quatre jours par semaine. En caméra cachée, les riverains témoignent anonymement de ces allers-retours : "Tous les matins, jusqu'à l'après-midi vers les 16h. C'était toute la semaine. Ça se voyait, les gosses jouaient dans la cour."
"Personne ne pouvait savoir"
En janvier, un contrôle de la préfecture démasque l'établissement. L'école est soupçonnée d'enseigner une vision fondamentaliste de l'école. "Personne ne pouvait savoir, sauf les services de l'état qui ont fait une enquête, qu'en fait ces enfants au lieu d'avoir un enseignement à domicile, tous les matins étaient emmenés par leur parent dans un lieu qu'ils appelaient école, où ils avaient un programme qui n'avait rien à voir avec le programme de l'éducation nationale", explique Bruno Beschizza, maire d'Aulnay-sous-Bois. En deux ans, près de six établissements clandestins ou hors contrat auraient été fermés.
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