Environnement : une décharge de la "honte" en Guyane
Près de 3 000 tonnes d'ordures sont déversées chaque année en Guyane dans un lieu à ciel ouvert sans aucune clôture. La décharge, illégale, représente un vrai risque d'intoxication pour les habitants de Maripasoula, près du fleuve Maroni.
Maripasoula, 12 000 habitants, est une commune isolée de l'ouest de la Guyane. Faute d'autres solutions, les riverains déversent leurs ordures dans une décharge à ciel ouvert. Près de 3 000 tonnes de déchets sont déposées chaque année. Il y a cinq semaines, un feu s'est déclaré sur le site. Malgré des milliers de mètres cubes de terre déversés sur place, le foyer a persisté. Aujourd'hui, matin et soir, des fumées s'en échappent toujours.
Les écoles sont restées fermées une semaine
"Cela picote le nez et la gorge aussi", déplore Johnny, un élève du collège de Gran man difou. "Il y a quatre ans, il y a avait déjà eu un feu. Il s'était arrêté à la saison des pluies, au mois d'avril. Il pleuvait des seaux d'eau, c'est ce qui a permis d'éteindre le feu qui a démarré en période sèche", précise Bernard Laillet, un habitant de la commune. L'une des solutions envisagées est de pomper l'eau du fleuve Maroni pour inonder les foyers. Mais il y aurait un risque important de pollution. En signe de protestation, les écoles et les services municipaux de Maripasoula sont restés fermés la semaine dernière. Des plaintes ont également été déposées au tribunal administratif pour "défaillance du service public".
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