Loi anti-gaspillage : des "incompréhensions" sur la consigne lors des premiers débats à l'Assemblée
Les députés se sont lancés lundi dans l'examen de ce projet de loi. Mais la consigne de recyclage des bouteilles en plastique a brouillé les débats.
"Incompréhensions", "flottement", "absence de concertation"... L'Assemblée nationale s'est lancée lundi 9 décembre dans l'examen du projet de loi antigaspillage. Rapidement, l'imbroglio qui entoure la consigne de recyclage des bouteilles en plastique a brouillé l'image de ce texte sur "l'économie circulaire".
En ouverture des débats, Brune Poirson a regretté des "incompréhensions" et parfois même les "manipulations et les attaques de groupes d'intérêt" sur la consigne, rejetée par le Sénat fin septembre. De son côté, la droite, par la voix de Valérie Beauvais (LR), a stigmatisé "l'absence de concertation", pendant que le socialiste Guillaume Garrot regrettait un "flottement" autour d'un dispositif qui passait pour une disposition phare de ce projet de loi.
"Les lobbys n'ont d'autre volonté que d'amoindrir la force de ce texte", prévient @brunepoirson sur sa #LoiAntiGaspillage#DirectAN pic.twitter.com/An9oNseKyc
— LCP (@LCP) December 9, 2019
Au départ, l'exécutif voulait généraliser un dispositif mixte de consigne de réemploi, pour les bouteilles en verre, et de recyclage – c'est à dire avec une refabrication – des bouteilles en plastique. Soit un nouveau geste pour les Français qui auraient récupéré quelques centimes d'euros en rapportant leurs récipients dans des machines consacrées à cette récupération. Mais le Sénat, à majorité de droite, a dit non pour le plastique, puis les députés ont cafouillé lors d'un vote en commission.
Le gouvernement a temporisé il y a quinze jours en proposant une expérimentation dans les territoires "volontaires", avant une mise en place éventuelle en 2023. Un amendement sera déposé au "cours des débats", a d'ailleurs confirmé Brune Poirson lundi, tout en rappelant les objectifs européens de 77% de collecte des bouteilles plastique en 2025 et 90% en 2029, alors que la France n'atteint pas les 60% aujourd'hui.
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