: Vidéo Le bruit pourrait favoriser les maladies cardiovasculaires
Les nuisances sonores dues aux transports affecteraient près de 9 millions de Français. Quels sont leurs effets sur l'organisme ? Pour une équipe de l'Inserm qui étudie leur impact sur le système cardiovasculaire, une journaliste d'"Envoyé spécial" a accepté de se prêter à une expérience.
De plus en plus de Français se plaignent du bruit. Ils seraient près de 9 millions à subir les nuisances sonores dues aux transports. Ceux de la région parisienne y sont particulièrement exposés. En février 2019, l'observatoire du bruit en Ile-de-France a déterminé que les habitants de la région pourraient perdre jusqu'à trois ans de vie en bonne santé.
Quels sont les effets de cette pollution sonore sur notre organisme ? Ils ont été étudiés dans plusieurs rapports, mais les réactions de notre organisme face au bruit sont difficiles à mesurer avec précision. A l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), Basile Chaix dirige une étude inédite en France. Son but est d'observer l'impact direct du bruit des transports sur notre tension et notre rythme cardiaque. Comme 300 autres participants, la journaliste d'"Envoyé spécial" va jouer les cobayes.
Rythme cardiaque : 60 battements par minute dans un parc, 75 sur un boulevard bruyant
Pendant une journée, elle devra porter un brassard qui mesure toutes les dix minutes son rythme cardiaque et sa tension. Un sonomètre équipé d'un petit micro enregistrera les sons qui l'entourent en temps réel. Ainsi équipée, la journaliste va passer une heure dans deux environnements sonores très différents : dans le vacarme d'un boulevard parisien, puis dans le calme d'un parc. Pour ne pas perturber sa fréquence cardiaque, elle va rester immobile en lisant un livre, tandis que les appareils enregistrent les données de l'expérience.
Une semaine plus tard, la journaliste a rendez-vous à l'Inserm pour découvrir les résultats. Sur l'écran de Basile Chaix, une courbe retrace l'évolution de son rythme cardiaque : stable dans le parc (autour de 60 battements par minute), beaucoup plus élevé dans le bruit (autour de 75 bpm ; sa tension, elle, n'a pas varié). Une fréquence cardiaque élevée étant un facteur de risque de maladies cardiovasculaires, le bruit pourrait, à long terme, les favoriser.
Extrait de "Ma vie dans le bruit", une enquête à voir dans "Envoyé spécial" le 16 janvier 2020.
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