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Vidéo Danger, certains médicaments peuvent tuer

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VIDEO.Pièces à conviction. Danger, certains médicaments peuvent tuer
Pièces à conviction. Danger, certains médicaments peuvent tuer VIDEO.Pièces à conviction. Danger, certains médicaments peuvent tuer (Pièces à conviction)
Article rédigé par Valerie Kowal, franceinfo
France Télévisions

En 2016, un homme décède suite à un test du laboratoire Biotrial. En 2013, le Pradaxa est soupçonné de provoquer des hémorragies internes fatales à des centaines de patients… Le 26 avril, "Pièces à conviction" enquête sur les essais cliniques, les effets secondaires mortels de certains médicaments et révèle les failles de notre système de santé. Extrait.

A Rennes, en janvier 2016, le laboratoire Biotrial teste une molécule expérimentale sur huit volontaires. La BIA 10-2474, mise au point par le laboratoire portugais Bial, doit permettre de stimuler certaines zones du cerveau. Cette molécule est censée lutter contre la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, le cancer et les accidents cardio-vasculaires. Mais au cinquième jour, l'essai tourne mal : un volontaire de 49 ans est victime d’un malaise. Il est hospitalisé et finit par décéder.

La molécule semble avoir endommagé le cerveau de quatre autres volontaires, comme Stéphane Schubhan, qui vit aujourd’hui un calvaire. La BIA 10-2474 a attaqué son cerveau et failli le tuer. "On a un tableau avec des lésions jamais rapportées…" explique le professeur Gilles Edan, chef du service neurologie au CHU de Rennes. "On n'était que des cobayes", regrette Stéphane Schubhan. L'affaire Biotrial lève le voile sur les tests des laboratoires. Les autorités de contrôle auraient-elles failli ?

La sécurité des patients est-elle négligée ?

D’autres médicaments dangereux échappent à la vigilance des laboratoires et des autorités. C'est le cas du Pradaxa, qui doit fluidifier le sang. Arrivé sur le marché français en 2011, il promettait d'améliorer la vie d'un million de malades, des personnes souvent âgées, atteintes de troubles cardiaques. Mais il a entraîné des hémorragies internes parfois fatales.

Dans l'Hexagone, il aurait provoqué la mort d’au moins 230 personnes. Une trentaine de familles de patients décédés ont porté plainte. Pour Philippe Courtois, l'avocat des victimes du Pradaxa, "on met sur le marché un poison pour lequel il n'y a pas de remède, il n'y a rien du tout". Le laboratoire aurait-il négligé la sécurité des patients ? La santé est-elle toujours une priorité ? "Pièces à conviction" lève le voile sur les failles de notre système de santé.

"Médicaments : effets secondaires ou mortels ?", une enquête de Paul Labrosse diffusée dans "Pièces à conviction" le 26 avril 2017.

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