Essais thérapeutiques : quatre phases sous surveillance
Un accident a été révélé vendredi lors d’un essai thérapeutique mené auprès de plusieurs patients à Rennes. Ces tests cliniques menant à la fabrication et à la vente d’un médicament sont pourtant placés sous haute surveillance en France. Les essais se déroulent en quatre phases et à chaque étape des autorisations de l’Agence nationale de sécurité du médicament sont nécessaires.
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Une première phase sur les humains
En principe, les essais thérapeutiques concernent un échantillon très faible de personnes, quelques dizaines de volontaires. Et les accidents sont rares. La phase 1 du test signifie que, pour la première fois, une molécule est administrée à un groupe limité de personnes. Dans le cas des essais de Rennes, il s’agissait de personnes en bonne santé, toutes volontaires et rémunérées pour ces expériences.
La première phase consiste à évaluer la toxicité du médicament. Elle n’est déclenchée qu’après l’accord donné par les autorités de santé à un laboratoire agréé.
Elodie Bégué, chargée de mission information sur les essais cliniques à la Ligue nationale contre le cancer, a rappelé sur France Info que "tous les essais cliniques se font sur des personnes volontaires". Pour débuter un essai de phase 1 chez l'homme, "on doit obtenir un avis favorable du Comité de Protection des Personnes (CPP) et de l'Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)" a-t-elle ajouté.
Auparavant, une phase préclinique a été menée. Elle consiste habituellement à tester une molécule sur des animaux. Si les réactions supposées et attendues sont éprouvées, alors la phase 1 est déclenchée.
Succession de trois étapes
Lors de la phase 2, les doses nécessaires sont jaugées, à la fois pour l’efficacité du médicament et ses possibles effets secondaires. La phase 3 implique ensuite un échantillon beaucoup plus large de patients. Des milliers de personnes prendront alors soit le médicament en test, soit un placebo, c'est à dire une substance neutre et sans effet.
Une dernière phase concernera enfin la pharmacovigilance, en portant sur la vérification de la vie du médicament, à partir du moment où il prescrit à des millions de personnes.
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