Après le scandale du Mediator, y a-t-il un scandale de la Dépakine? Il y a une semaine, l'Agence nationale de sécurité du médicament et l'Assurance maladie ont révélé pour la première fois le nombre d'enfants souffrant de malformations. Jusqu'à 4 000 jeunes victimes auraient été touchés, mais ce chiffre serait bien supérieur si on y inclut les troubles autistiques.
Pour Salomé et Nathan, 18 et 15 ans, l'enfance, handicapée par les effets de la Dépakine, reste douloureuse. Ce médicament contre l'épilepsie que leur mère a pris pendant toute sa vie, y compris pendant sa grossesse, a eu des conséquences. Dans sa petite enfance, le handicap de Salomé passe inaperçu. Mais Nathan, plus atteint, va très vite inquiéter ses parents. "Mon bébé ne se tenait pas assis, il ne disait pas papa maman, et il avait également du mal à suivre le regard. C'est à l'âge de deux ans que je me suis inquiétée de moi-même" explique Marine Martin, mère de Salomé et Nathan.
Troubles du langage, troubles psychomoteurs et troubles relationnels
Puis le diagnostic des médecins tombe : troubles du langage, troubles psychomoteurs et troubles relationnels. Pour aider Nathan à surmonter ses handicaps, la famille consulte de nombreux spécialistes. Aujourd'hui, malgré ses difficultés, Nathan est aujourd'hui en troisième. Salomé, elle passe le bac, et s'interroge désormais sur son avenir de femme. Plusieurs milliers d'enfants souffriraient de séquelles liées à la Dépakine. Si Salomé et Nathan avancent à grands pas dans la vie, d'autres sont plus lourdement handicapés.
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