Avertisseurs de radars : le gouvernement veut les interdire
Un nouveau décret veut interdire les applications antiradars utilisées par 20 millions de personnes. La raison : la lutte contre le terrorisme.
Dès cet été, les automobilistes pourraient ne plus savoir où sont cachés les gendarmes. Le gouvernement veut interdire les signalements de radars, pour ne pas aider les criminels en fuite. Pour l'association "40 millions d'automobilistes", l'argument est fallacieux. "On est en train d'utiliser des prétextes, pour faire croire que c'est une nécessité de l'interdire au nom de la sécurité des Français. Ce n'est pas le cas, on est juste en train de vouloir les interdire pour flasher plus sur les routes", se plaint Pierre Chasseray, délégué général de l'association.
Des interdictions lors de contrôles "sensibles"
Le projet a été publié jeudi 27 avril et propose de rendre inactifs les outils permettant de localiser les contrôles des forces de l'ordre sur les bords des routes. L'interdiction prendrait effet lors de contrôles dits "sensibles" : en cas de terrorisme, de crime organisé, de recherche de détenus évadés, d'alerte enlèvement ou d'action de sécurité routière. Elle serait applicable dans un périmètre de 20 kilomètres et pendant une durée maximum de 24 heures. Le projet doit encore être examiné par la Commission européenne, puis par le Conseil d'État, avant d'être applicable.
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