Cet article date de plus de sept ans.

Scandale de la Dépakine : des victimes lancent une action de groupe contre Sanofi

Elles demandent au laboratoire "d'accepter sa responsabilité et d'indemniser les victimes". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des cachets de l'antiépileptique Dépakine, le 24 août 2016. (GARO / PHANIE / AFP)

Des victimes de l'antiépileptique Dépakine s'attaquent à Sanofi. Une action de groupe a été lancée contre le laboratoire qui commercialise la molécule depuis 1967, annonce une association de victimes, mardi 13 décembre. "Nous avons lancé la première phase amiable de l'action de groupe en écrivant une lettre recommandée au groupe Sanofi-Aventis France pour lui demander d'accepter sa responsabilité et d'indemniser les victimes", a annoncé Me Charles Joseph-Oudin, l'avocat d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (Apesac).

Quelque 14 000 femmes exposées en sept ans

L'Apesac, qui fédère 2 000 familles, reproche à Sanofi de ne pas avoir informé les femmes enceintes des risques importants de malformations et de troubles neurodéveloppementaux encourus par leurs enfants. Quelque 14 000 femmes ont été exposées, entre 2007 et 2014, à ce médicament.

La possibilité de faire une action de groupe pour incriminer un médicament ou un dispositif de santé défectueux a été introduite dans la loi Santé votée en décembre 2015. Aux termes de cette loi, Sanofi a quatre mois pour répondre à l'Apesac, période à l'issue de laquelle l'association pourra saisir le tribunal de grande instance de Paris afin de "faire reconnaître la responsabilité du laboratoire dans le retard d'information des utilisatrices de valproate de sodium", le principe actif de la Dépakine, alors qu'il connaissait les risques "depuis le début des années 1980".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.