Des affiches sauvages anti-IVG dans le métro parisien
Mettant en scène les candidats à l'élection présidentielle, la campagne anti-IVG montre leurs photos accompagnées de slogans : "Ne ferme pas les frontières de nos vies !" sur une photo de Marine Le Pen, "La France doit être une chance pour tous. Alors laisse nous la chance de vivre #enmarchepourlavie" sur celle d'Emmanuel Macron. La RATP a très vite réagi en déclarant qu'elle déposera plainte et que toutes les affiches ont été enlevées.
Nous avons ete victimes d'acte de malveillance sur notre reseau affichage cette nuit. Les affiches sont en train d etre retirees
— Groupe RATP (@GroupeRATP) 26 avril 2017
"Cet affichage sauvage" a concerné "quelques trains des lignes 3, 6, 8, 10 et 12", a déclaré un porte-parole de la RATP, ne pouvant donner le nombre d'emplacements publicitaires impactés.
Dénonçant des "affiches anti-IVG", la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a déclaré son "soulagement" sur Twitter après la "mise au point" de la RATP. Le groupe "socialiste et républicain" d'Ile-de-France a pour sa part demandé dans un communiqué à Valérie Pécresse, présidente LR de la région et du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), d'"exiger des opérateurs des transports franciliens de faire preuve de plus de vigilance".
Même les candidats éliminés au premier tour sont pris à partie
Elle vise également les principaux candidats éliminés au premier tour : "Tu n'approuvais pas l'IVG. Maintenant tu le défends #lecouragedelavérité" avec François Fillon, "Les communistes ne sont-ils pas censés protéger les plus faibles #lescamaradesdesembryons" avec Jean-Luc Mélenchon, ou encore "Tu prônes l'égalité de tous les Français, ça commence par l'égalité devant la naissance #laissezbattrenoscoeurs" avec Benoît Hamon.
En bas, un logo indique que cette campagne a été orchestrée par Les Survivants, un mouvement anti-avortement qui gravite dans la mouvance anti-mariage pour tous, et se présente comme "un mouvement solidaire de réaction citoyenne face au sentiment de malaise lié à la planification froide des naissances".
"Avec cette campagne, on voulait signifier que l'avortement doit être un thème politique et invectiver les candidats qui cherchent à séduire des électeurs en esquivant la question", a déclaré à l'AFP Emile Duport, porte-parole des Survivants. Son mouvement dit vouloir représenter "les 200.000 voix qui manquent" aux candidats. Le nombre d'IVG en France est d'un peu plus de 200.000 par an, avec un taux de recours quasi stable depuis 2006.
Rappelons que le seul site officiel qui existe en matière d'information "neutre" sur l'IVG, est celui du gouvernement : Ivg.gouv.fr
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