Grossesse : moins de naissances à risque lors d'une FIV après 40 ans
Alors que les études scientifiques sur le sujet mettaient en avant un surrisque chez l’enfant né d’une fécondation in vitro (FIV), une publication du 18 octobre dans International Journal of Obstetrics & Gynaecology (BJOG) vient contredire cette idée. Contre toute attente, les anomalies à la naissance seraient moins fréquentes chez les enfants nés de femmes âgées de plus de 40 ans qui ont eu recours à une FIV que chez les femmes qui ont conçu un enfant naturellement au même âge.
Une grossesse tardive après 40 ans comporte davantage de risques d’anomalies ou de maladies congénitales pour le bébé que chez les mères plus jeunes. Ce phénomène est augmenté pour les femmes qui recourent à une procréation médicalement assistée (PMA).
L’effet inverse inattendu
Néanmoins, les chercheurs australiens de l’Université d’Adélaïde ont observé le phénomène inverse chez les mères de plus de 40 ans qui ont eu recours à une PMA sans pouvoir précisément expliquer ce phénomène.
L'étude porte sur 301.000 naissances naturelles, 2.200 naissances issues d’une fécondation in vitro et presque 1.400 d’une injection intracytoplasmique de spermatozoïde (injection de spermatozoïdes dans l’ovocyte) qui se sont produites entre 1986 et 2002. L’injection de spermatozoïde directement dans l’ovocyte (ICSI) est une technique légèrement plus efficace qu'une simple FIV.
Globalement, à tous âges confondus, la fréquence moyenne des anomalies ou de maladies congénitales était de 5,7% pour les bébés conçus naturellement, de 7,1% pour ceux issus d’une FIV et de 9,9% pour ceux issus d’une ICSI. En revanche, pour les bébés nés sous FIV ou ICSI, le taux de risque chute à 3,6% chez les mères de plus de 40 ans alors qu'il est de 9,4% chez les mères de moins de 30 ans ! Ce taux est même inférieur par rapport à celui des femmes de plus de 40 ans qui ont eu un enfant naturellement (8,2% d'anomalies).
Pour les chercheurs, la stimulation ovarienne mis en place lors d'une PMA pourrait être la raison de ces données. Elle serait en effet capable d'inverser le déclin de l'ovulation lié à l'âge.
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