Pour rappeler que "100 millions de personnes attendent d'être appareillées", la Vénus de Milo reçoit des prothèses
Pour interpeller le grand public et les autorités sur les besoins dans le monde en prothèses orthopédiques, l'ONG Handicap international a appareillé la Vénus de Milo du métro parisien.
Pour attirer l'attention des autorités et du grand public, l'ONG Handicap international a mené mardi 6 mars à Paris une opération inédite. Elle a posé des prothèses à une réplique de la Vénus de Milo, amputée des bras. La statue, exposée dans le métro, a été appareillées de prothèses.
Une volonté d'attirer le regard et les questions
À la station Louvre-Rivoli sur la ligne 1 du métro de Paris, le moulage de la Vénus de Milo ne ressemble plus à la statue originale exposée au Musée du Louvre. Sa réplique a retrouvé ses bras, grâce à des prothèses fixées avec des sangles. Dans le monde, "100 millions de personnes attendent aujourd’hui d’être appareillées", précise Nathalie Blin, de l'ONG Handicap international.
L’action que nous faisons aujourd’hui est une manière décalée d’alerter sur les besoins en matière d’appareillages orthopédiques dans le monde.
Nathalie Blin, Handicap international
Avec ses bras qui tiennent une pomme, la déesse de l’Amour perd un peu de son charme, selon les avis de certains Parisiens. Mais Louis considère, lui, la transformation plutôt réussie. "Ça interpelle les gens, c’est pour une bonne cause", juge-t-il.
Les nouvelles technologies sur le terrain de la guerre
Les bras de Vénus ont été mesurés par un petit scanner, facilement transportable en zone de conflits, où tout le matériel ne peut pas être acheminé, explique Xavier du Crest, directeur de Handicap international. Les mesures sont prises sur place, puis envoyées en Europe pour être imprimées, grâce à la technologie de la 3D.
Dans des contextes difficiles d’accès et dangereux, la prothèse 3D permet d'aller le plus rapidement possible et au plus près des personnes qui en ont besoin.
Xavier du Crest, directeur de l'ONG Handicap international
Ce programme en 3D est en phase de test pour des Syriens, des Togolais et des Malgaches. Handicap international espère obtenir des financements pour le développer à grande échelle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.