Vidéo Le parcours du combattant d'Antoine, étudiant en fauteuil roulant

Publié
Temps de lecture : 2min - vidéo : 6min
Antoine a 23 ans, il est en fauteuil roulant et il étudie depuis 2019 à la fac de Jussieu à Paris. Depuis 5 ans, chaque jour est un combat : locaux non adaptés, difficultés à pouvoir suivre les cours… Parce que ses appels à l'aide restent sans réponse, il a voulu nous montrer son quotidien.
VIDEO. Le parcours du combattant d'Antoine, étudiant en fauteuil roulant Antoine a 23 ans, il est en fauteuil roulant et il étudie depuis 2019 à la fac de Jussieu à Paris. Depuis 5 ans, chaque jour est un combat : locaux non adaptés, difficultés à pouvoir suivre les cours… Parce que ses appels à l'aide restent sans réponse, il a voulu nous montrer son quotidien. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Antoine a 23 ans, il est en fauteuil roulant et il étudie depuis 2019 à la fac de Jussieu à Paris. Depuis 5 ans, chaque jour est un combat : locaux non adaptés, difficultés à pouvoir suivre les cours… Parce que ses appels à l'aide restent sans réponse, il a voulu nous montrer son quotidien.

Antoine Mazzoni, étudiant en physique ingénierie à la Sorbonne, explique son humiliation face à l'accessibilité limitée des locaux : "Comment accéder au bâtiment ? On m'a dit : 'Passe par là'. Par le local à poubelles. C'est l'entrée officielle en fauteuil. Je trouve ça hyper humiliant quand même." Cette situation le fait se sentir comme "un imposteur" et remet en question sa place à l'université. "Je me dis que j'ai pas ma place dans cette fac", confie-t-il.

Des salles de classe inaccessibles et inadaptées

Les amphithéâtres de la faculté ne sont pas conçus pour accueillir les étudiants en situation de handicap. "Ça, c'est les seules places que je peux avoir dans l'amphi. Entendre et lire ce que le prof écrit, c'est impossible. Je vois absolument rien et j'entends très mal", déplore Antoine. Malgré ses demandes d'aménagements raisonnables, on lui a refusé une table en bas de l'amphithéâtre, le privant ainsi d'un accès équitable au contenu des cours.

Au-delà des obstacles physiques, c'est l'isolement social qui pèse le plus lourd sur Antoine. "Le plus gros problème que ça me pose, c'est la solitude. C'est cinq années, j'en peux plus d'être aussi seul. Tout le temps." Il mentionne l'impossibilité de créer des liens : "De ne pouvoir jamais parler à personne, ou après un amphi, un cours ou à la cantine. C'est juste impossible de former, on va dire des amitiés." Cette solitude a érodé sa confiance en lui au fil des années.

Malgré les nombreuses démarches entreprises, les réponses de l'université se font attendre. Après avoir recueilli le témoignage d'Antoine, Brut a été en contact avec plusieurs personnes du service handicap, sans réponse précise aux questions. Le service communication a fini par lister quelques avancées, tout en reconnaissant l'importance du défi de l'accompagnement personnalisé du handicap.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.