Déplacement du Premier ministre à Necker : l'urgentiste Mathias Wargon "attend de voir" ce que Michel Barnier "va faire en vrai" pour l'hôpital
Pour son premier déplacement officiel en tant que Premier ministre, Michel Barnier s'est rendu samedi 7 septembre à l'hôpital Necker, dans le 15e arrondissement de Paris. "À l'écoute des soignants", le nouveau Premier ministre a assuré que même "sans faire de miracle pour l'hôpital, on peut faire des progrès", et a fait de la santé une des priorités de son gouvernement. "À chaque fois, c'est un peu la même chose donc on va attendre de voir ce qu'il va faire en vrai", a réagi dimanche sur franceinfo Mathias Wargon, chef de service des urgences et du Smur en Seine-Saint-Denis.
Pour lui, la priorité est de "donner le budget à l'hôpital". "L'urgent, c'est de faire en sorte qu'on n'ait pas de déficit pour qu'on puisse continuer à embaucher du personnel, avoir des projets, devenir plus moderne, avoir des projets thérapeutiques, voilà, c'est ça l'urgence de l'hôpital", a expliqué le chef de service.
"On peut faire des progrès dans l'efficacité de la dépense publique", a notamment souligné Michel Barnier au cours de son déplacement au siège du Service d'aide médicale urgente de Paris, installé à l'hôpital Necker. L'ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy a estimé qu'"il y a des progrès à faire dans l'organisation, il y a des économies à faire si on écoute les gens".
"S'organiser mieux pour mieux travailler"
"Quand on s'organise mieux, on ne fait pas d'économies", a répliqué Mathias Wargon. "Il faut qu'on arrête avec ce truc qui date d'il y a 30 ans". "Par contre, oui, il faut mieux s'organiser pour mieux travailler et aussi pour avoir plus de patients, plus de patients et plus de personnel", a soutenu l'urgentiste tout en insistant sur un renforcement managérial des services. "Une meilleure organisation dans l'hôpital pour que les examens complémentaires aillent plus vite, permettre aux gens hospitalisés de pouvoir sortir dans une structure après l'hôpital", a-t-il également détaillé.
Pour Mathias Wargon, "si on arrive à vider les lits après l'hospitalisation, probablement qu'on arrivera plus facilement à trouver des lits à l'intérieur de l'hôpital". Autre priorité aux yeux du chef de service des urgences et du Smur en Seine-Saint-Denis, "reconstruire le tissu médical dans nos villes de province".
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