Cet article date de plus de six ans.

Le périphérique parisien bloqué de nouveau par des ambulanciers, 14 personnes interpellées

Les ambulanciers se mobilisent contre une réforme du financement des transports sanitaires, qui menace selon eux les petites et moyennes entreprises.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des ambulanciers bloquent le périphérique parisien, le 5 novembre 2018. (MAXPPP)

Le périphérique parisien a été de nouveau bloqué mardi 6 novembre au matin. Il s'agit du deuxième jour d'une mobilisation d'ambulanciers contre une réforme du financement des transports sanitaires, qui menace selon eux les petites et moyennes entreprises. Certains ambulanciers sont restés toute la nuit et une bonne partie de la matinée sur le périphérique, notamment vers la porte de Bercy, avant l'intervention des CRS.

Quatorze personnes ont été interpellées pour participation délictueuse à un attroupement, entrave à la circulation et obstacle à l'enlèvement, selon la préfecture de police. Une ambulance a également été mise à la fourrière. Le blocage a été levé à 10h35.

"La goutte d'eau qui a fait déborder le vase"

Dans la ligne de mire des manifestants, l'article 80 du projet de budget de la sécurité sociale 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018. Depuis cette date, la responsabilité du financement des transports de patients est confiée directement aux établissements de santé, et non plus à l'Assurance maladie. Cette mesure vise à éviter la fraude, mais les ambulanciers l'accusent de détruire leur autonomie et leurs conditions de travail, puisque les hôpitaux seraient amenés à réaliser des appels d'offres auprès des différentes entreprises de transports sanitaires.

"C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", affirme à l'AFP Olivier Meraud, directeur des ambulances ABCR à Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne. Il cite, pêle-mêle, "la hausse des prix du gasoil, la tarification des transports qui n'a pas été revalorisée depuis 2013, les normes".

Le mouvement, auquel ne participaient pas les principales fédérations du secteur, est parti de coordinations de terrain, menées par l'Association pour la défense du transport sanitaire (ADTS), créée il y a un mois. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a rejeté les inquiétudes exprimées par les ambulanciers lundi soir, disant avoir été "très attentive à ne pas favoriser l'uberisation" du secteur. "Les dépenses de transport ont considérablement augmenté d'année en année", a par ailleurs rappelé la ministre, qui veut inciter les hôpitaux à "rationaliser les transports".

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.