Mort de Naomi Musenga : l’hôpital de Strasbourg se défend
Au lendemain de la conférence de presse des parents de Naomi Musenga et de ses interrogations, jeudi 10 mai, l'hôpital de Strasbourg (Bas-Rhin) prend ses distances avant les résultats de l'enquête.
L'hôpital de Strasbourg (Bas-Rhin) est dans la tourmente. Depuis la diffusion de l'appel de Naomi Musenga, tous les regards sont tournés vers la direction, pointée par la famille. Hier, jeudi 10 mai, les parents et la sœur de Naomi se sont exprimés et ont fait part de nombreuses questions, quatre mois après la mort de la jeune femme. "Pourquoi on n'a pas eu d'accompagnement, nous aussi ? Pourquoi l'autopsie n'a pas été faite à temps ?", s'interrogent-ils. L'autopsie aurait été réalisée cinq jours après la mort de Naomi. "Le corps de Naomi a été transporté à la chambre mortuaire quelques heures après son décès et a fait l'objet d'une procédure de conservation tout à fait normale", indique Christophe Gautier, directeur de l'hôpital.
Marche blanche le 16 mai
L'enquête administrative interne de l'hôpital devra répondre aux éventuelles négligences dans l'accompagnement de la famille. "Il n'est pas normal que l'enregistrement n'ait pas été accompagné par une démarche médicale et, s'il a été étudié en amont, il n'est pas normal qu'il n'ait pas fait l'objet d'un protocole de signalement", explique Christophe Gautier. Pour les syndicats, la mort de Naomi doit servir de cri d'alarme sur le manque de moyens de l'hôpital. En attendant les conclusions des différentes enquêtes, les proches de Naomi se rassembleront lors d'une marche blanche, mercredi prochain, le 16 mai, à Strasbourg.
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