"Nous avons encore des urgences, une expertise" : le personnel de l'hôpital de Millau se met en marche pour sauver son établissement

Les déserts médicaux ne concernent pas que l'absence de médecins dans des régions reculées. Les hôpitaux sont également menacés, comme en Aveyron. Dimanche 15 octobre, des membres du personnel de l'hôpital de Millau organisent une grande marche vers Montpellier où se trouve l'Agence régionale de santé (ARS), pour informer et mobiliser la population au sujet de la situation de leur établissement.

L'hôpital en question est endetté de 30 millions d'euros. Et pour redresser les comptes, une solution : la restructuration des services. Au total, 47 emplois devraient être supprimés. Cette situation est le résultat du paiement à l'acte, selon les syndicats qui réclament le retour à la dotation de fonctionnement.

"Ne pas devenir un hôpital local"

"Il y a trois ans, on était en lutte pour sauver notre maternité. La loi Bachelot voulait un hôpital par territoire. Maintenant, vous avez un hôpital à Montpellier et des établissements annexes. Ce qu'on ne veut pas devenir, c'est un hôpital local, un hôpital gériatrique, explique Pierre-Jean Girard, du syndicat Sud Solidaire. Nous avons encore des blocs, des urgences, une maternité, une expertise... Il faut une heure et quart pour aller à Montpellier et une heure pour aller à Rodez. Il faut absolument un hôpital dans le Sud-Aveyron."