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Paris : une mère dénonce la "négligence" et "l'incompétence" d'urgentistes de l'hôpital Necker après la mort de sa fille de 11 ans

"Lou aurait pu être sauvée si elle avait prise en charge plus tôt", affirme Stéphanie qui a perdu sa fille de 11 ans, décédée à cause d'une succession de mauvais diagnostics, en décembre dernier.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Paris
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Publié Mis à jour
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L'hôpital Necker, à Paris (illustration). (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

"Plus jamais ça", lance à France Bleu Paris jeudi 30 janvier Stéphanie, un mois après la mort de sa fille Lou, morte à cause d'une succession de mauvais diagnostics à l'hôpital Necker de Paris. Cette maman dénonce une prise en charge trop rapide et des soins inappropriés : "Ce n'est pas possible d'emmener ses enfants aux urgences et d'être négligé, pas écouté et de voir son enfant souffrir", s'émeut-elle.

Le 6 décembre 2019, sa fille âgée de 11 ans en fauteuil roulant depuis toute petite est prise de vomissements et de fièvre. Stéphanie décrit le calvaire qui s'en suit : "Entre le premier jour où Lou a eu mal et la prise en charge définitive, il s'est écoulé 4 jours". Elle explique s'être rendue plusieurs fois aux urgences : "La première fois, on a été renvoyées avec du Doliprane en nous disant que c'était une simple angine, sans autre examen qu'une palpation du ventre". "Le deuxième jour, après quelques examens, on nous a renvoyées avec un lavement, le troisième jour nous sommes allées voir notre pédiatre de ville qui a fait confiance à Necker et n'a rien vu de plus", raconte-t-elle.

"Lou aurait pu être sauvée si elle avait prise en charge plus tôt"

Insatisfaite par cette prise en charge, Stéphanie emmène sa fille Lou faire une échographie en ville : "L'échographe était catastrophé, parle de péritonite", lance-t-elle. Elle dénonce une attente trop longue aux urgences : "Après avoir encore attendu 5 heures sur un brancard, Lou est opérée". Après l'opération, "cela se apsse bien mais le chirurgien nous explique que l'intestin est gangréné", s'alarme-t-elle. "J'ai de la colère, de la tristesse et une grande incompréhension", déplore-t-elle. La fillette meurt le 22 décembre. En rentrant au bloc opératoire elle souffrait déjà d'une septicémie. Un drame qui aurait pu être évité selon Stéphanie : "Lou aurait pu être sauvée si elle avait prise en charge plus tôt".

Si elle dit "comprendre le contexte des médecins, le manque de lits", Stéphanie pointe du doigt un "dysfonctionnement, doublé de la négligence, du manque d'écoute et d'incompétence manifeste des deux médecins urgentistes seniors qui sont passés à côté". "On ne peut pas continuer à perdre des enfants comme ça", prévient cette maman. L'AP-HP indique avoir proposé une médiation aux parents de Lou. Ils attendent de recevoir le dossier médical de leur fille avant d'accepter. Un dossier qu'ils devraient recevoir dans les prochains jours promet l'hôpital.

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