Le manque d'activité physique gagne du terrain en France, notamment chez les femmes
Seulement 53% des femmes satisfont aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière d'activité physique, contre 70% des hommes.
L'inactivité physique et la sédentarité liée à "un usage massif" des écrans (smartphones, tablettes, etc.) gagne du terrain dans la population française, selon une étude de l'agence Santé publique France, publiée mardi 26 septembre. Depuis 2006, le temps passé par les adultes devant les écrans est passé de 3h10 par jour à 5h07 en moyenne. C'est une augmentation de 53% (44% chez les hommes et 66% chez les femmes).
La proportion d'adultes passant 3 heures ou plus devant leur écran, en dehors de leur activité professionnelle, a ainsi atteint 80% en 2015. Un constat "alarmant", selon le chercheur Benoît Salanave, co-auteur de l'étude nommée Esteban (Etude de santé sur l'environnement, la biosurveillance, l'activité physique et la nutrition).
L'activité physique généralement en baisse
Chez les adultes, en dix ans, on observe une "baisse préoccupante" (- 16 %) de la proportion de femmes physiquement actives, notamment chez celles de 40-54 ans (- 22%), selon cette étude. Seulement 53% des femmes satisfont aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière d'activité physique, contre 70% des hommes. "Plus préoccupant encore", selon l'agence sanitaire, plus d'une femme sur cinq cumule sédentarité élevée et inactivité physique.
[étude ESTEBAN] Une baisse de l’#activitéphysique préoccupante chez les femmes pic.twitter.com/pdqAt1GrGF
— SantépubliqueFrance (@santeprevention) 26 septembre 2017
"Chez les enfants, parmi lesquels l'activité physique n'a guère progressé et même s'est dégradée chez les 6-10 ans", souligne également Benoît Salanave. Sur la même période, en revanche, la proportion d'hommes physiquement actifs a augmenté de 10%, essentiellement parmi les 40-54 ans.
La sédentarité, un réel danger pour la santé
La sédentarité – le temps passé assis ou allongé en dehors des temps de repas et de sommeil – est pourtant un facteur de risque pour des maladies comme le diabète, ou des problèmes cardiaques. Par ailleurs, l'inactivité physique est le quatrième facteur de risques de maladies non transmissibles (diabète, maladies cardiovasculaires, certains cancers...) impliquées dans plus de trois millions de morts évitables, d'après l'OMS.
En 2015, 61% des adultes de 18 à 74 ans ont un niveau d'activité physique suffisant pour limiter les risques de maladie non transmissibles, selon les recommandations de l'OMS : au moins 150 minutes "d'activité d'endurance d'intensité modérée" par semaine, ou au moins 75 minutes "d'activité d'endurance d'intensité soutenue". A titre d'exemple, une activité d'endurance d'intensité modérée correspond à une marche soutenue (6-7 km/h) sur au moins une demi-heure.
[étude ESTEBAN] Niveau d’#activitéphysique chez les adultes : augmentation significative chez les hommes de 40-54 ans pic.twitter.com/YRizjSiqy4
— SantépubliqueFrance (@santeprevention) 26 septembre 2017
Pour aider les Français, et plus particulièrement les femmes, à augmenter leur activité physique et à diminuer le temps passer assis, l'agence sanitaire a développé de nouveaux outils sur le site mangerbouger.fr (rubrique "bouger plus"). Ils permettent de s'informer, d'évaluer son niveau d'activité physique et de piocher dans un catalogue des 87 activités physiques de différentes intensité.
Etude a été réalisée d'avril 2014 à mars 2016, en France métropolitaine sur un échantillon national représentatif de 2 678 adultes et 1 182 enfants de 6 à 17 ans.
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