Le recours au préservatif baisse de manière "inquiétante" chez les adolescents en Europe, alerte l'OMS

Selon cette étude, la proportion de garçons de 15 ans ayant déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel est passée de 70% en 2014 à 61% en 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Près d'un tiers des adolescents ont déclaré n'avoir utilisé ni préservatif ni pilule contraceptive lors de leur dernier rapport sexuel, selon un rapport de l'OMS publié le  29 août 2024 (photo d'illustration). (BIENAIME / BSIP)

L'alerte est donnée par les Nations unies. L'utilisation du préservatif parmi les adolescents sexuellement actifs a baissé significativement en Europe depuis dix ans, avec des proportions de rapports sexuels non protégés "inquiétantes", selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié jeudi 29 août. "Cette situation expose les jeunes à un risque important d'infections sexuellement transmissibles (IST) et de grossesses non planifiées", écrit l'OMS Europe.

Selon des données obtenues auprès de plus de 242 000 jeunes de 15 ans dans 42 pays de la région, qui inclut l'Asie centrale, la proportion de garçons ayant déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel est passée de 70% en 2014 à 61% en 2022. La part des adolescentes ayant dit avoir eu recours au préservatif lors du dernier rapport sexuel est tombée de 63% à 57% sur cette période.

L'éducation sexuelle "négligée"

Près d'un tiers des adolescents (30%) ont déclaré n'avoir utilisé ni préservatif ni pilule contraceptive lors de leur dernier rapport sexuel, un chiffre qui n'a pratiquement pas changé depuis 2018. Le recours à la pilule est également resté assez stable entre 2014 et 2022, avec 26% des jeunes de 15 ans déclarant qu'eux-mêmes ou leurs partenaires ont utilisé la pilule contraceptive lors de leur dernier rapport sexuel.

Le rapport montre également que 33% des adolescents issus de familles peu aisées déclarent ne pas avoir utilisé de préservatif ou de pilule contraceptive contre 25% pour ceux issus de familles plus aisées.

"L'éducation sexuelle complète adaptée à l'âge reste négligée dans de nombreux pays et, lorsqu'elle est disponible, elle a été de plus en plus attaquée ces dernières années au motif qu'elle encouragerait les comportements sexuels", a déclaré Hans Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe cité dans le communiqué.  Pour l'OMS, outre la hausse des IST et des grossesses non désirées, une éducation sexuelle insuffisante entraîne une hausse des coûts des soins de santé et perturbe les parcours éducatifs et professionnels des jeunes.

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