Botulisme en Indre-et-Loire : quatre personnes encore en réanimation quatre mois après avoir été contaminées

Le 10 septembre, cinq personnes avaient été contaminées par une forme sévère du botulisme après avoir mangé du pesto artisanal à l'ail des ours, lors d'un repas entre amis, près de Loches
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les cinq malades atteints de botulisme ont été admis début septembre dans le service de réanimation de l'hôpital Bretonneau à Tours. Quatre d'entre eux y sont encore. (BORIS COMPAIN / RADIO FRANCE)

Quatre mois après avoir été contaminées par le botulisme lors d'un repas entre amis en Indre-et-Loire, quatre personnes sont toujours hospitalisées début janvier en réanimation à l'hôpital Bretonneau à Tours, rapporte mardi 7 janvier "ici Touraine". Le botulisme est une affection neurologique grave provoquée par une toxine qui se développe dans les aliments mal conservés. Il peut entraîner une paralysie plus ou moins longue de certains muscles.

La cinquième victime, une femme, est enfin sortie du service de réanimation, depuis une quinzaine de jours, où exerce le professeur Pierre-François Dequin, à l'hôpital Bretonneau de Tours : "Elle est encore hospitalisée. Mais c'est de mieux en mieux chaque jour. On va dire qu'elle est sortie de la phase très aiguë de sa maladie."

Des évolutions encourageantes

Quatre mois après, les cinq Tourangeaux âgés de 32 à 36 ans sont encore très loin d'avoir retrouvé la santé. Quatre d'entre eux sont donc toujours en réanimation, sous respirateur. "Ils sont conscients" précise le professeur Dequin.

Ces quatre personnes restent très handicapées. Malgré tout, il y a des évolutions encourageantes. "Il y a des progrès de récupération musculaire. Elle est encore très imparfaite pour certains d'entre eux, mais le fait de pouvoir bouger un petit peu plus, le fait de pouvoir déjà communiquer au moins par le visage ou par des petits mouvements de la main, ça prouve que petit à petit, dans certains groupes musculaires, la toxine est en train de partir", souligne le professeur Dequin.

"On a l'expérience de situations de maladies paralysantes qui peuvent durer des mois et qui sont réversibles donc il faut garder l'espoir. À un moment donné, la toxine part, mais elle s'accroche avant de partir". Ces moments difficiles sont encore loin d'être terminés, puisqu'à la sortie du service de réanimation, il faudra probablement des mois pour rééduquer les muscles atrophiés par cette longue immobilité.

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