A cause du moustique tigre, la France métropolitaine a un "risque assez élevé" de connaître une épidémie d'ici cinq ans
Zika, dengue, chikungunya... La France métropolitaine est exposée à "un risque assez élevé" d'épidémies liées au moustique tigre dans les cinq prochaines années, a estimé l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) vendredi 12 septembre. "Une épidémie d'arbovirose, tous virus confondus, a une probabilité comprise entre 6 et 7, sur une échelle de 0 à 9, de survenir dans les cinq prochaines années", estiment les experts de l'Anses.
Le moustique tigre est désormais présent dans 78 départements métropolitains. Ces dernières années, les cas de dengue et de chikungunya ont augmenté dans l'Hexagone, avec notamment une cinquantaine de cas autochtones de dengue en 2023, infectés sur place, après un record de 66 en 2022. Jusqu'à présent, les cas autochtones ont été des foyers localisés, où il a toujours été possible de retracer l'origine des contaminations.
Former les soignants
Pour mieux anticiper, l'Anses préconise de mieux valoriser les expériences d'Outre-mer et de former les soignants aux facteurs de risque et aux signaux d'alerte des formes graves d'arbovirose. Une épidémie, même faible, pourrait aussi affecter l'économie, principalement le tourisme, avec une moindre fréquentation des territoires concernés. Les épidémies étant connues pour aggraver les inégalités sociales, l'Anses appelle également à la vigilance quant à l'accès des plus défavorisés à l'information, à la prévention et aux soins.
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