Cet article date de plus de trois ans.

Administration : la bureaucratie française pointée du doigt tout au long de la crise sanitaire liée au Covid-19

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
Administration : la bureaucratie française pointée du doigt tout au long de la crise sanitaire liée au Covid-19
Administration : la bureaucratie française pointée du doigt tout au long de la crise sanitaire liée au Covid-19 Administration : la bureaucratie française pointée du doigt tout au long de la crise sanitaire liée au Covid-19 (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - A. Peyrout, M. Félix, P. Crapoulet, S. Gravelaine
France Télévisions

La fermeture de l’École nationale d’administration trouve un écho tout particulier dans les critiques fréquentes sur la bureaucratie française. La crise sanitaire liée au Covid-19 a fait ressurgir les difficultés à gérer ces lourdeurs administratives.

La bureaucratie française a été très largement pointée du doigt dans la gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19. L’administration a été accusée d’avoir mal géré l’approvisionnement en masques ou encore d’avoir décrété des normes incompréhensibles en ce qui concerne les produits non-essentiels interdits à la vente. Un autre exemple a été celui de l’attestation dérogatoire de déplacement, jugée interminable et trop complexe. La campagne de vaccination est également concernée par ces critiques.

"Un État dans l’État"

Vincent Jeanbrun, maire (Libres) de l’Hay-Les-Roses (Val-de-Marne), avait installé un centre de vaccination dans sa commune en début d’année. Lui restant des doses, il avait proposé de les donner au centre voisin, mais l’Agence régionale de santé s’y est opposée. "L’ARS nous a dit qu’ils avaient des quotas, un tableau Excel avec chacun sa colonne et ses doses. Et que ce n’était plus possible si on mélangeait les doses. Ça sous-entend que s’il reste une dose en fin de journée, on est prêt à la jeter", déplore-t-il. Thierry Mandon, ancien ministre de la Simplification et de la Réforme de l’État, abonde en ce sens. "C’est un grand bazar, il y a des raisonnements partout mais finalement il y en a tellement qu’on ne sait plus qui décide. C’est un État dans l’État, détaille-t-il, avant de se rappeler d’un épisode qui l’avait marqué. Le secrétaire général du gouvernement m’avait dit que la simplification c’était bien, mais que ça perturbait le travail des administrations."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.