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Airbus : Force ouvrière annonce un accord sans "licenciements secs" au sein de l'avionneur touché par la crise du Covid-19

Après trois mois de négociations dans le cadre du plan social, FO affirme qu'un accord a été trouvé entre l'intersyndicale et la direction du groupe aéronautique. Il combine départs volontaires, pré-retraite, formation professionnelle et chômage partiel de longue durée.

Article rédigé par franceinfo, Stéphane Iglésis
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le logo Airbus exposé dans le musée dédié au groupe aéronautique, à Toulouse. Photo d'illustration. (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)

Il ne devrait finalement pas y avoir, en France, de "licenciements secs" chez Airbus, selon les syndicats. L'absence de départs contraints était une ligne rouge depuis l'annonce en juin de 15 000 suppressions de postes, dont 5 000 en France, chez l'avionneur frappé par la crise économique liée au Covid-19. Après trois mois de négociations, un accord syndicats-direction dans le cadre du plan social (PSE) a été paraphé lundi 12 octobre par FO, la CFE-CGC et la CFTC qui représentent 92% des voix aux élections professionnelles.

>>> Airbus : les principaux plans sociaux de ces 25 dernières années.

En juin dernier, Airbus avait annoncé son intention de supprimer 5 000 emplois sur le territoire français dont 3 500 à Toulouse, d'ici juin 2021. Guillaume Faury, le PDG d'Airbus, avait entamé la négociation du plan social par un coup de pression. Il écrivait notamment mi-septembre : "Il me semble peu probable que les départs volontaires suffiront." Le dirigeant du groupe aéronautique voulait ainsi agiter le chiffon rouge, notamment pour l'un des syndicats majoritaires, Force ouvrière. Un mois plus tard, ce lundi, le syndicat annonce avoir signé un accord sur le PSE avec la direction.

Les sous-traitants ne font pas partie de l'accord

Jean-François Knepper, délégué central FO, parle d'excellent accord qui combine départs volontaires, pré-retraite, formation professionnelle et chômage partiel de longue durée. "Nous avons inclus deux points de rendez-vous pour mesurer le nombre d'emplois que nous aurons protégés par les départs volontaires. S'il restait, fin mars, des emplois qui ne seraient pas protégés par ces dispositifs, alors il est convenu que nous nous réunirons à nouveau autour de la table des négociations pour trouver des solutions pour protéger ces emplois-là, précise Jean-François Knepper. Soit en prolongeant encore la période de volontariat, soit en prenant de nouvelles mesures d'économies conjoncturelles qui nous permettraient de protéger ces emplois."

L'accord a également été signé par la CFE-CGC et la CFTC. Il est bon pour Airbus, mais il ne concerne absolument pas les nombreux sous-traitants toulousains qui ont vu les commandes de l'avionneur fondre d'au moins 50%.

Accord sur le plan social chez Airbus : écoutez le reportage de Stéphane Iglésis

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