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Canada : le maire d'Ottawa déclare l'état d'urgence face à la contestation contre les mesures sanitaires

Jim Watson estime que la situation est "complètement hors de contrôle", alors que le centre-ville de la capitale canadienne est occupé par des manifestants depuis plus d'une semaine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des opposants aux mesures sanitaires, dont la vaccination contre le Covid-19, manifestent devant le Parlement à Ottawa (Canada) le 5 février 2022. (MINAS PANAGIOTAKIS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Il juge la situation "hors de contrôle". Jim Watson, le maire d'Ottawa, la capitale du Canada, a déclaré l'état d'urgence, dimanche 6 février, alors que la ville est paralysée par des opposants aux mesures sanitaires prises en raison de l'épidémie de Covid-19. Les protestations ont débuté le 29 janvier et se sont étendues samedi et dimanche à d'autres grandes villes canadiennes : Toronto, Québec ou encore Winnipeg. Les manifestants affirment vouloir poursuivre leur occupation tant que les restrictions sanitaires ne seront pas levées.

Avant de décreter l'état d'urgence, Jim Watson a jugé "la situation complètement hors de contrôle, car ce sont les protestataires qui font la loi". "Nous sommes en train de perdre la bataille. (...) Nous devons reprendre notre ville", a martelé le maire d'Ottawa. Selon lui, le comportement des protestataires qui obstruent les rues du centre-ville et actionnent sans relâche les klaxons de leurs poids lourds est "inacceptable".

La police annonce plusieurs arrestations

La police d'Ottawa, critiquée pour n'avoir pas su prévenir la paralysie du centre de la capitale, a de son côté annoncé son intention d'empêcher le ravitaillement des protestataires, en carburant notamment. "Toute personne qui tenterait d'apporter un soutien matériel (carburant, etc.) aux manifestants risque d'être arrêtée", a-t-elle averti sur Twitter. Dans la soirée, elle a affirmé avoir procédé à "plusieurs arrestations".

A l'origine, l'objectif du mouvement, baptisé "convoi de la liberté", est de protester contre la décision d'obliger, depuis la mi-janvier, les camionneurs à être vaccinés pour franchir la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Mais il s'est rapidement transformé en mouvement contre les mesures sanitaires dans leur ensemble et aussi, pour certains, contre le gouvernement de Justin Trudeau.

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