Coronavirus : l'OMS cesse d'utiliser le traitement lopinavir/ritonavir dans le cadre de son essai international Solidarity
Les résultats préliminaires de l'essai montrent "peu ou aucune réduction de la mortalité" des malades du Covid-19 hospitalisés. L'Organisation mondiale de la santé confirme également l'arrêt des essais sur l'hydroxychloroquine, pour les mêmes raisons.
Nouvelle déception dans la recherche d'un traitement contre le coronavirus. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, samedi 4 juillet, qu'elle cessait d'utiliser l'association lopinavir/ritonavir dans le cadre de son essai clinique international Solidarity, qui vise à trouver un ou des médicaments efficaces pour les malades du Covid-19 hospitalisés.
Dans son communiqué, l'OMS dit aussi prendre une décision similaire au sujet de l'hydroxychloroquine, mais elle l'avait déjà annoncé mi-juin. Seul le remdesivir reste testé dans le cadre de Solidarity.
Pas de preuves d'une mortalité accrue
Selon l'OMS, les résultats préliminaires de l'essai ne font apparaître, sur les patients auxquels ont été administrés ces deux traitements, que "peu ou aucune réduction de la mortalité". L'agence dit "préparer" une pré-publication de ces résultats.
La recommandation d'arrêter les tests sur l'hydroxychloroquine et le lopinavir/ritonavir (un traitement plus communément utilisé contre le VIH) se base également, explique l'OMS, sur "une revue" des résultats "de tous les essais" cliniques portant sur ces traitements.
En revanche, les résultats préliminaires de l'essai "ne prouvent pas de façon solide" une éventuelle "hausse de la mortalité" liée au lopinavir/ritonavir ou à l'hydroxychloroquine. Mais l'OMS relève tout de même que "des signaux" à ce sujet ont été repérés par l'essai européen Discovery, associé à Solidarity.
L'OMS précise par ailleurs que sa décision n'affecte pas les essais qui viseraient à évaluer l'efficacité du lopinavir/ritonavir ou de l'hydroxychloroquine sur des patients n'étant pas hospitalisés, ni comme un traitement préventif.
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