Confinement : le gouvernement ouvre un portail de signalement en ligne des violences sur les enfants
Cette nouvelle fonctionnalité a été mise en place pour permettre de "signaler plus discrètement" les violences en période de confinement, a expliqué le secrétaire d'Etat chargé de la Protection de l'enfance, Adrien Taquet.
La ligne téléphonique "Allô enfance en danger" est désormais doublée d'un service de signalement des violences sur internet, a annoncé le gouvernement vendredi 3 avril. Cette nouvelle fonctionnalité a été mise en place pour permettre de "signaler plus discrètement" les violences en période de confinement, a expliqué dans un communiqué le secrétaire d'Etat chargé de la Protection de l'enfance, Adrien Taquet.
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"En période de confinement, les risques de violences sur enfant augmentent et les occasions de les repérer diminuent. Pour un enfant victime, son frère ou sa soeur, ou encore un conjoint non-violent, s'isoler pour signaler une violence par téléphone au 119 est difficile dans la période actuelle", a-t-il encore observé.
"Une priorité donnée aux signalements provenant d'enfants"
"Tu es un enfant, un adolescent et tu penses être victime de violences ou que l'un de tes camarades est en danger, tu peux appeler le 119 à tout moment (ton appel sera prioritaire), mais tu peux également nous écrire en utilisant le formulaire 'besoin d'aide'", indique désormais le site allo119.gouv.fr.
Les faits signalés par écrit sur le formulaire en ligne "seront traités suivant un processus similaire aux traitements des appels, avec une priorité donnée notamment aux signalements provenant d'enfants", précise le secrétariat d'Etat. Le nouveau formulaire n'est cependant "pas destiné à gérer des situations de danger grave et immédiat sur un mineur", pour lesquelles il convient toujours de contacter les numéros d'urgence (17, 15, 18 ou 112).
Le 119, numéro gratuit et confidentiel lancé il y a trente ans, a reçu en 2018 près de 269 000 appels (737 en moyenne par jour), dont 12% ont fait l'objet d'un traitement. "Face à une suspicion de violences sur enfant, seul un Français sur quatre déclare avoir le réflexe d'appeler le 119 ou de prévenir la police", a déploré Adrien Taquet.
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