Confinement : le mécontentement du Pas-de-Calais
Le premier ministre Jean Castex a annoncé un confinement les trois prochains week-ends pour le département du Pas-de-Calais. Une décision difficile à comprendre pour les habitants, alors que la Seine-Saint-Denis est dans une situation similaire, mais n’est pas concernée par un nouveau confinement.
Ce fleuriste d’Arras (Pas-de-Calais) avait pourtant tout prévu pour la fête des grands-mères, qui représente d'ordinaire 15% de son chiffre d’affaires. L’annonce du confinement est un coup dur. "Malheureusement ce sont des produits qui sont périssables, qu'on ne peut pas conserver. Il faut le vendre ce week-end sinon ce sera trop tard”, regrette-il. Le Pas-de-Calais est en effet le seul nouveau département à être confiné pour au moins trois week-ends. Il présente le deuxième taux d’incidence le plus important en France, avec 411 cas positifs pour 100 000 habitants.
Deux poids, deux mesures
Pourtant, la Seine-Saint-Denis connaît la même évolution épidémique. À Arras, on peine à comprendre cette différence de traitement. Comment expliquer ce "deux poids, deux mesures" ? "Dans l’entourage de Jean Castex, on insiste sur la spécificité de chaque territoire", explique Jean-Baptiste Marteau, en duplex depuis l’Avenue de Ségur, à Paris. “On dit qu’être confiné en banlieue dans un petit appartement ou bien dans le Pas-de-Calais, ce n’est pas la même chose. Le coût social a été pris en compte dans la décision, tout comme l’acceptabilité de la population”, assure le journaliste.
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