Faire classe à l'extérieur pour éviter les contaminations : la proposition d'Anne Hidalgo séduit parents et enfants, avec quelques réserves
Anne Hidalgo propose que les enseignants fassent cours dans les parcs et jardins de la Ville. La proposition emporte l'adhésion des parents et enfants que franceinfo a rencontrés, sous réserve que les enfants soient bien surveillés.
La maire socialiste de Paris ne veut pas d'un confinement le week-end dans la capitale, comme c'est déjà le cas à Dunkerque ou à Nice. Anne Hidalgo l'a redit lors d'une conférence de presse lundi 1er mars. Face à l'évolution inquiétante de l'épidémie de coronavirus Covid-19, elle défend l'accès aux squares et aux jardins publics pour les Parisiens et propose à l'Education nationale de les mettre à disposition pour que les enseignants puissent faire classe à l'extérieur.
Avec l'arrivée des beaux jours, la mesure est bienvenue pour les parents et les enfants que nous avons rencontrés dans la capitale. À la sortie des classes, à quelques mètres du portail, ce petit square est pris d'assaut par les enfants, qui s'imaginent tous très bien faire l'école ici, dans l'herbe ou sur le tourniquet. "On n'a pas le droit de rester proche et tout, alors c'est mieux d'aller dehors", confie timidement l'un d'eux. La proposition séduit aussi Elisabeth, qui surveille ses trois petits enfants.
"On ne sait pas très bien dans quelle mesure les enfants sont contagieux. Enfin, ils le sont forcément un peu. Donc plus ils seront dehors, plus, je suppose, ils pourront limiter la contagion."
Elisabethà franceinfo
Encore faut il pouvoir garder un oeil sur tous les élèves. Et cela ne rassure pas Natacha, dont le fils est en CP. "Ça dépend des parcs, explique-t-elle. Il y en a qui sont plus sécurisés que d'autres et qui n'ont qu'une seule sortie. Mais celui ci, par exemple, a des sorties de tous les côtés, et moi, toute seule, avec mon petit, parfois, je dois courir après pour ne pas qu'il s'enfuie. Ce n'est pas forcément évident quand ils sont une trentaine."
Il faut de la place et de la préparation, insiste Elisabeth Kutas, secrétaire départementale du Snuipp FSU Paris : "On est quand même en plan Vigipirate avec une menace terroriste, donc ça pose des questions sécuritaires", souligne-t-elle. La maire de Paris Anne Hidalgo a déjà précisé que les jardins et les squares pourraient être sécurisés et aménagés spécialement pour accueillir les élèves.
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