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Il y a davantage d'enfants obèses depuis le début de la pandémie, selon une étude menée en France

D'après une étude publiée par Santé publique France, la proportion d'enfants obèses a quasiment doublé durant la crise sanitaire. Elle est passée de 2,8% à 4,6%.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un enfant en consultation médicale dans un centre de traitement pour les jeunes atteints d'obésité à Niort (Deux-Sèvres), le 23 mars 2016. (BURGER / PHANIE / AFP)

Les cas d'obésité et de surpoids ont fortement augmenté chez les plus petits depuis le début de la crise sanitaire, selon une étude (PDF) menée dans le Val-de-Marne et publiée par Santé publique France mardi 26 avril. "L'accroissement d'enfants en surpoids ou obèses augmente significativement entre l'année de référence 2018-2019 et l'année scolaire 2020-2021", résument les auteurs.

Ces derniers ont examiné les données de près de 50 000 enfants scolarisés en maternelle dans ce département, tous âgés de 2 ans et 8 mois à 6 ans. Même si la portée de l'étude est limitée par sa concentration géographique, l'ampleur de ces données permet de tirer des conclusions fiables à l'échelle de ce territoire.

Les filles plus touchées que les garçons

Celles-ci montrent que la proportion d'enfants obèses a quasiment doublé au cours des deux années correspondant à peu près au début de la crise sanitaire. Elle est passée de 2,8% à 4,6%. Le taux d'enfants en surpoids, une situation qui recouvre des critères plus larges que l'obésité, a également progressé, passant de 8,9% à 11,2%.

Les auteurs font l'hypothèse que les mesures prises contre le Covid-19 – confinement généralisé dans un premier temps, puis fermetures systématiques d'écoles dès qu'un cas était signalé – ont favorisé la prise de poids excessive chez les enfants. L'étude, qui note par ailleurs que les filles sont plus touchées que les garçons, n'est toutefois pas en mesure d'expliquer cette évolution.

"Il serait intéressant de savoir si c'est plutôt l'alimentation qui s'est dégradée – accroissement des grignotages, consommation de produits ultra-transformés – ou la réduction drastique des activités."

Les auteurs

dans l'étude de Santé publique France

Ce travail va dans le sens de précédentes études, notamment l'une publiée à l'automne 2021 par les autorités sanitaires américaines. Cette dernière avait examiné les données de plus de 400 000 jeunes âgés de 2 à 19 ans. Celle-ci avait conclu que leur prise de poids avait en moyenne été deux fois plus rapide depuis le début de la pandémie.

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