"On n'est pas trop d'accord mais on est obligé de le vivre" : après l'annonce du confinement, des Français partagés entre la résignation et l'abattement
Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir un nouveau confinement jusqu'au 1er décembre prochain.
"Je suis dépitée, je rêvais de reprendre ma vie normale", regrette Aline, une jeune Parisienne croisée dans le quartier de la Bastille à Paris, juste après les annonces d'Emmanuel Macron mercredi 28 octobre. Le chef de l'Etat a annoncé un nouveau confinement jusqu'au 1er décembre pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.
Dans ce quartier parisien où les bars sont nombreux, le temps ne s'est pas arrêté avec l'allocution d'Emmanuel Macron. Les terrasses sont restées bondées avec des télévisions qui ont plutôt choisi de retransmettre le match du Paris Saint-Germain. Ca n'empêche pas Aline de suivre les infos sur son téléphone et de s'interroger pour les semaines qui viennent : "Je voulais trouver du travail, j'en ai besoin. J'avais une formation à venir, je ne sais pas si elle va être maintenue ou pas."
Je vais être toute seule dans mon appartement, ça ne va pas être du tout agréable.
Alineà franceinfo
Charline, elle, ne sera pas seule. Cette Parisienne s'apprête à revivre un confinement avec ses enfants. Pas de quoi la réconforter pour autant. "Ça fait chier", lâche-t-elle. "On n'est pas trop d'accord mais on est obligé de le vivre. Rester enfermés avec les enfants, ce n'est pas cool", même si les écoles qui vont rester ouvertes est "une bonne nouvelle".
"On l'accepte si ça peut sauver des gens"
"On savait depuis le premier confinement qu'il y aurait une deuxième vague", déplore Béatrice, une Toulousaine en vacances à Paris. "On nous dit depuis le départ qu'elle risque d'être plus forte que la première et j'ai l'impression qu'on n'a pas du tout anticipé. Ce qui aurait dû être fait pour éviter un nouveau confinement n'a pas été fait."
Cependant, certains comprennent cette décision d'Emmanuel Macron vu la situation sanitaire."On l'accepte parce que si ça peut sauver des gens, c'est positif, dit Aymeric qui travaille dans une société spécialisée dans les nouvelles technologies. Mais c'est certain que c'est toujours plus sympa de voir ses collègues en réalité plutôt que derrière une webcam. Jusqu'à maintenant, on était à moitié en télétravail, là, on va passer à 100%", affirme ce Parisien, à la fois résigné et abattu par les annonces du chef de l'Etat.
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