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Reprise des cultes : "Nous sommes impatients de pouvoir nous retrouver pour la célébration", indique la conférence des évêques de France

Le gouvernement a ouvert la porte lundi à une reprise des cérémonies religieuses publiques "autour du 1er décembre", avec de "nouveaux protocoles sanitaires".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le prêtre Olivier Monnier prie dans l'église Saint-Jacques à Illiers-Combray (Eure-et-Loir), le 15 novembre 2020 (photo d'illustration). (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

"On s'associe à l'effort national de lutte contre l'épidémie de Covid-19. Même si, évidemment nous sommes impatients de pouvoir nous retrouver pour la célébration", a indiqué lundi 16 novembre sur franceinfo le père Hugues de Woillemont, secrétaire général de la conférence des évêques de France, après une réunion des représentants des différents cultes avec le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur sur une éventuelle reprise des célébrations le 1er décembre.

Ces dernièrs jours, des catholiques se sont rassemblés devant les parvis d'églises de plusieurs villes de France pour réclamer la reprise des messes. Nous sommes impatients de reprendre "pas seulement le culte", mais aussi "des séances de catéchisme pour les enfants, des réunions de jeunes, des couples qui se préparent à un événement important dans leur vie familiale, personnelle et religieuse".

franceinfo : Vous avez participé à cette réunion, comment s'est-elle passée ? Avez-vous le sentiment de ne pas avoir été entendu ?

C'était une réunion qui était prévue. Nous avons un dialogue fréquent avec le ministère de l'Intérieur ou le Premier ministre. C'était une réunion qui rassemblait tous les cultes et qui a duré une heure. Le Premier ministre nous a rappelé que les raisons pour lesquelles il nous demandait encore d'être patient c'était des raisons sanitaires.

Le fait que ce soit le Premier ministre et ministre de l'Intérieur qui président cette réunion manifestait que le gouvernement est attentif à la reprise des différents cultes.

Le père Hugues de Woillemont

à franceinfo

Évidemment, on s'associe à l'effort national de lutte contre l'épidémie. Même si, évidemment nous sommes impatients de pouvoir nous retrouver pour la célébration, mais aussi pas seulement le culte des séances de catéchisme pour les enfants, des réunions de jeunes, des couples qui se préparent à un événement important dans leur vie familiale, personnelle et religieuse. En ce moment, c'est plus difficile, mais nous sommes impatients de pouvoir nous retrouver à nouveau parce que vraiment, on pense que la foi est une ressource aussi pour beaucoup de personnes et pour les Français, une ressource pour traverser ce temps de crise.

Il y a une impatience qui s'est manifestée notamment ce week-end avec plusieurs manifestations devant des églises. Vous approuvez ces manifestations. Vous comprenez ce que sont venus réclamer plusieurs catholiques ?

Ce week-end en effet il y a eu plusieurs milliers de personnes qui ont manifesté à travers la France. C'est une toute petite minorité. Il y a la liberté, évidemment, des fidèles de pouvoir prendre des initiatives. Ils ont choisi cette manière-là de se manifester. Je constate que l'immense majorité des fidèles, et je ne les oppose pas, en tout cas, le font autrement. Et ils comprennent aussi que cette patience qu'on nous demande, c'est de vivre ce temps d'attente sereinement. On espère reprendre le 1er décembre. Et puis, vous savez bien qu'après c'est mi-décembre et surtout la fête de Noël, une fête importante pour les chrétiens, mais une fête populaire.

Concernant le protocole sanitaire qui concernera la reprise des cultes. Il concernera les églises, mais aussi les salles paroissiales pour permettre des réunions qui sont autres que la célébration de la messe. En particulier, on a proposé dès la semaine dernière un protocole qui, bien évidemment, continue de préconiser le port du masque, le gel, mais on intègre aussi de la distance, avec 4 m² par fidèle. On renforce la distance physique pour se protéger les uns des autres. On estime également qu'on peut se passer d'une chorale au cours d'une messe pour éviter des risques éventuels.

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