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Vidéo Covid-19 : la France "a encore des marges de manœuvre pour s'endetter", selon l'économiste Nicolas Bouzou

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Article rédigé par franceinfo
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L'économiste Nicolas Bouzou estime ce samedi sur franceinfo qu'il y aura une reprise de l'économie lorsque la situation sanitaire s'améliorera et qu'à cet égard, les mesures sanitaires qui sont "bonnes pour l'économie", sont aussi celles qui sont "efficaces du point de vue sanitaire".

Nicolas Bouzou, économiste, essayiste, directeur du cabinet de conseil Asterès, a estimé samedi 30 janvier sur franceinfo que la France "a encore des marges de manœuvre pour s'endetter" et venir en soutien aux entreprises pour faire face à la crise économique provoquée par l'épidémie de Covid-19.

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Emmanuel Macron avait déclaré en mars 2020 que l'État était prêt à mobiliser tous les moyens financiers pour faire face à cette crise sanitaire "quoi qu'il en coûte".

On aura une reprise de l'économie quand on aura une amélioration de la situation sanitaire et donc, au fond, les mesures sanitaires qui sont bonnes pour l'économie, ce sont celles qui sont efficaces du point de vue sanitaire.

Nicolas Bouzou

à franceinfo

Un troisième confinement aurait des conséquences économiques, mais selon lui, "il vaut mieux prendre des mesures qui ont, à la limite, un coût économique très fort sur le moment, si elles sont efficaces plutôt que de laisser une épidémie se développer, ce qui générerait un marasme économique dont, lui, on ne sortira pas", met-il en garde.

Nicolas Bouzou a critiqué ceux qui prenait en exemple la Suède qui, selon eux, avait réussi à sauver son économie en ne prenant quasiment pas de mesures restrictives : "La Suède aujourd'hui est le pays scandinave qui a la récession la plus forte et c'est le pays dans lequel le marché du travail s'est le plus dégradé, alors même qu'il n'y a pas eu de mesures restrictives", fait-il remarquer.

L'économiste a une explication : "Tout simplement parce que parmi les pays scandinaves, c'est celui dans lequel l'épidémie s'est le plus développée. Et quand l'épidémie se développe, ce n'est pas bon pour l'économie que vous preniez des mesures de restriction ou non", a-t-il expliqué.

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