Violences conjugales : les signalements ont augmenté de 60% pendant le deuxième confinement, assure Marlène Schiappa
"Cette hausse était de 40%" lors du premier confinement, a rappelé la ministre dans une interview au "Parisien".
Un deuxième confinement, mais toujours le même constat. La plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le reconfinement par rapport à la normale, a annoncé Marlène Schiappa, samedi 9 janvier.
"Même si [le deuxième confinement] a été moins rigoureux que le premier, on constate paradoxalement qu'il a enregistré plus de signalements", a déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté dans un entretien au Parisien. "Cette hausse était de 40% au printemps dernier", lors du premier confinement, a rappelé Marlène Schiappa.
La ministre explique cette différence par "la crise économique et sociale qui se profile" et "un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux".
"Plus de 20 000 tchats" en deux ans
Lancée à l'automne 2018, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, constituée d'un site police à Guyancourt (Yvelines) et d'un site gendarmerie à Rennes, a traité "plus de 20 000 tchats" en deux ans, avait indiqué Marlène Schiappa en novembre dernier.
Ces agents, à l'écoute des victimes qui peuvent garder l'anonymat, peuvent les orienter vers un commissariat ou une brigade de gendarmerie pour un dépôt de plainte ou, en cas de refus, vers des associations spécialisées. Si une menace immédiate pèse sur la personne, une patrouille de police peut être envoyée pour intervenir sur place. Pour aider les femmes victimes de violences, il existe également une ligne téléphonique dédiée, le 3919, gérée par la Fédération nationale solidarités femmes.
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