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"Vous restez à la maison, c’est tentant" : les Britanniques boivent plus d'alcool qu'avant le confinement

Près de 8,5 millions de Britanniques ont pris l'habitude de boire régulièrement, alors qu'ils étaient moins de 5 millions en février. Le collège royal des psychiatres s'inquiète de la tendance.

Article rédigé par Richard Place, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
À l'intérieur d'un pub à Stratford dans l'est de Londres, le 4 juillet 2020 (photo d'illustration). (TOLGA AKMEN / AFP)

C'est l'une des conséquences inattendues de l’épidémie de coronavirus au Royaume Uni : les gens boivent beaucoup plus d’alcool. C’est le collège royal des psychiatres qui s’alarme de ces chiffres officiels. Près de 8,5 millions personnes ont l’habitude de boire régulièrement, ils étaient un peu moins de 5 millions en février dernier.

Paradoxalement la fermeture des pubs, lieux de socialisation par excellence de l’autre côté de la Manche, a favorisé une plus grande consommation d’alcool. C’est parmi les classes moyennes que cette augmentation est la plus sensible.
Face au Covid-19 et à l’incertitude sanitaire, certains ont eu peur et ont cherché du réconfort dans la bouteille. Le confinement a évidemment joué un rôle.

L'alcool pour décompresser

Pour Dorothy, c‘est certain. Cette quadragénaire était à la terrasse d’un pub mardi soir avec des amis, un verre de vin à la main mais elle l’affirme, elle consommait beaucoup plus lorsqu’il était interdit de sortir. Elle l’avoue un peu honteuse, l’alcool lui a permis de traverser cette épreuve : "Vous ne pouvez pas aller dans un bar avec vos amis, vous restez à la maison... C’est tentant."

C’était une période terrible ce confinement. J’étais isolée et me sentais seule. C’était un peu déprimant, démoralisant.

Dorothy

Mais la solitude n’est pas le seul facteur. Il y a l'incertitude autour de l’emploi ou la perspective des licenciements… Cet avenir peu réjouissant, certains ont essayé de le noyer. Pour décompresser également, l’alcool aura été un refuge. Par exemple pour les parents débordés, faisant la classe à la maison. Surtout quand il fallait le conjuguer avec le télétravail.

À la lumière des chiffres, le collège royal des psychiatres réclame d’urgence des fonds supplémentaires pour aider les plus fragiles et ne pas laisser s’installer ces addictions.

Le virus de l'alcoolisme au Royaume-Uni : écoutez le reportage de Richard Place

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