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Conséquences économiques liées au coronavirus : "Nous allons nous heurter au mur de la dette", affirme Jean-Luc Mélenchon

"La crise que nous vivons ne fait que commencer, pas seulement sur le plan sanitaire, mais sur le plan social et économique", a affirmé jeudi sur franceinfo le président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, le 28 avril 2020 dans l'hémicycle. (DAVID NIVIERE / AFP)

"Nous allons nous heurter au mur de la dette" après la crise sanitaire liée au coronavirus, a assuré jeudi 7 mai sur franceinfo le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon. "La question obsédante pour nous tous, c'est la sortie économique du moment dans lequel nous sommes qui ne fait que commencer. La crise que nous vivons ne fait que commencer, pas seulement sur le plan sanitaire, mais sur le plan social et économique", a-t-il assuré.

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Selon lui, "la dette n’est plus payable". Le député LFI des Bouches-du-Rhône a pointé l’Allemagne et les Pays-Bas : "C'est le moment qu'ont choisi les Allemands et les Néerlandais pour une nouvelle fois mettre en cause l'Europe du Sud, qui sont pourtant les principales puissances économiques du Vieux Continent, et exiger de la Banque centrale européenne qu'elle cesse d'intervenir sur le marché de la dette", a-t-il regretté. Une décision d'une juridiction allemande s'oppose aux décisions de la Banque centrale européenne de racheter des dettes souveraines à des créanciers privés, ce que la BCE fait depuis 2015.

Jean-Luc Mélenchon réclame "la transformation de la dette des États en dette perpétuelle". Une idée qu’il défendait déjà lors de la campagne présidentielle selon lui. La dette "est pour une part dans les coffres de la Banque centrale européenne. C'est donc juste un jeu d'écriture de la transformer en dette perpétuelle, c'est-à-dire un titre de dette. Donc, le bilan de la banque centrale n'est pas ruiné, aucun épargnant n'est spolié et il permet de débarrasser les budgets des États de cette dette", préconise-t-il. "Et je proposerai que, dans un deuxième temps, la totalité des dettes soit rachetée, exactement comme cela vient de se faire aux États-Unis d'Amérique. Alors, les pays seraient libérés de la dette et donc ils auraient la possibilité d'intervenir massivement pour relancer de manière écologique l'économie", a-t-il ajouté.

"Si nous ressortons avec un mur de dette devant nous, les trois économies du sud de l'Europe ne pourront plus respirer. Et bien sûr, ça fera les affaires, peut-être du gouvernement allemand et du gouvernement des Pays-Bas, mais pas celle des peuples", a-t-il souligné.

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