"Convoi de la liberté" : les manifestants ne souhaitent pas bloquer Paris
Partis d'un peu partout en France, plus de 3000 véhicules de manifestants se dirigent vers la capitale. L'objectif est de faire entendre leur ras-le-bol concernant les restrictions sanitaires, mais également sur la baisse du pouvoir d'achat.
À Paris, vendredi 11 février, le dispositif est prêt. La police procède à des contrôles en vue de l’arrivée des convois dits "de la liberté". "On réalise ces contrôles pour mettre en œuvre l’arrêté d’interdiction de manifestation", explique Didier Lallement, Préfet de police de Paris. La plupart arborent drapeaux, banderoles et gilets jaunes, dans une ambiance souvent festive. Si le mouvement a démarré avec la contestation du pass vaccinal, c’est aussi le pouvoir d’achat qui est dans tous les esprits : "je suis seule avec deux enfants et pour moi, c’est la course tous les jours pour manger ou ne serait-ce qu’aller au travail avec le coût de l’essence".
7000 fonctionnaires pour le week-end
Plus de 3000 véhicules sont partis d’un peu partout en France dans l’espoir de converger vers la capitale et d’y bloquer la circulation pour contester la politique du gouvernement. La préfecture de police prend ce mouvement très au sérieux et a déployé 7000 fonctionnaires pour le week-end. "Nous sommes tous collectivement fatigués par ce que nous vivons depuis deux ans. (…) Et parfois, cette fatigue se traduit aussi par de la colère. Je l’entends et je la respecte. Mais j’en appelle au plus grand calme", a ainsi réagi Emmanuel Macron dans les colonnes de Ouest-France.
"Il y a eu de nombreuses discussions entre les participants de ce convoi et ils m’ont tous assuré qu’ils ne comptaient pas bloquer la capitale. L’objectif de ces manifestants est d’alerter le gouvernement par rapport à toutes ces restrictions sanitaires et la fin du pass vaccinal notamment", souligne par ailleurs le journaliste Madjid Khiat, envoyé spécial à Troyes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.