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Coronavirus : 21,1 milliards d'euros de reports de cotisations sociales depuis mars

L'Urssaf a communiqué mardi les chiffres des allégements de cotisations accordés depuis le début de la crise économique pour aider les travailleurs indépendants et les entreprises.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le gouvernement vante un mécanime d'allégement de charges d'une "ampleur jamais vue" pour répondre à la crise du Covid-19. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

Le chiffre est important. Les reports de cotisations sociales accordés aux entreprises et aux travailleurs indépendants en France depuis le début de l'épidémie de Covid-19 s'élèvent à 21,1 milliards d'euros, rapporte l'Urssaf, mardi 4 août. Au total, plus de deux millions d'indépendants en ont bénéficié pour 6,9 milliards d'euros, ainsi que 700 000 entreprises pour un montant cumulé de 14,2 milliards d'euros, précise la caisse nationale des Urssaf.

"Depuis le mois de juillet, les employeurs doivent payer les cotisations sociales courantes. Ils peuvent toutefois demander à reporter leurs cotisations patronales en cas de difficulté", rappelle la caisse, ajoutant que pour les travailleurs indépendants, "le recouvrement normal reprend en septembre". Les PME et les TPE pourront étaler le remboursement des reports de cotisations dont elles ont bénéficié pendant la crise jusqu'à 36 mois, selon une mesure adoptée dans le cadre de la troisième loi de finances rectificative pour 2020 votée en juillet.

Un échéancier ajustable pour les indépendants

La durée de l'étalement "sera fonction de la situation de l'entreprise et sera discutée entre l'Acoss (caisse nationale de l'Urssaf) et les entreprises", a-t-on expliqué à l'AFP à Bercy. Les travailleurs indépendants recevront pour leur part courant août "un échéancier sur la base d'un revenu provisionnel 2020 diminué de 50% par l'Urssaf, afin de reporter au deuxième semestre 2021 le paiement des cotisations reportées pendant la crise", selon le communiqué. Mais cet échéancier sera ajustable pour ceux qui le souhaitent "afin de limiter l'ampleur de la régularisation en 2021".

"Des remises de dettes pourront être accordées aux entreprises les plus en difficulté, lorsqu'elles ne bénéficient pas d'exonérations et d'aide au paiement", indique aussi l'Urssaf. Au total, il s'agit d'"un mécanisme d'allégement et de report de charges d'une ampleur jamais vue", a résumé dans une déclaration écrite à l'AFP le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt. Le dispositif "poursuit un objectif clair : soutenir nos entreprises pour protéger et relancer notre économie", a ajouté le ministre délégué.

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