Coronavirus : angoisse et frustration du confinement
Julie Geneste-Saelens, psychiatre à la tête de la cellule d'urgence médico-psychologique du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), est invitée dans le 23h de franceinfo mardi 24 mars pour commenter l’angoisse que peut provoquer le confinement.
"Les appels commencent à arriver pour des angoisses très souvent, qui sont tout à fait légitimes, elles sont en lien avec le temps à affronter", indique la psychiatre Julie Geneste-Saelens.
Plus de temps, moins d’espace
"On attend tous le pic de l’épidémie qui va amorcer la diminution de la contamination. Cette attente peut créer de l’ennui et cet ennui peut pousser à se plonger dans l’actualité qui est angoissante. Il y a aussi le fait d’affronter la promiscuité, les conflits. Des familles sont en difficulté avec leurs adolescents. Beaucoup de choses suscitent des angoisses, des colères et des frustrations", développe la responsable de la cellule d'urgence médico-psychologique du CHU de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Il faut changer sa façon de vivre. "Il s’agit de prendre son temps, passer une heure ou deux au téléphone, refaire la cuisine, manger tranquillement, faire des activités compatibles avec le ralentissement du temps et le rétrécissement de l’espace que cette crise nous impose à vivre", conclut Julie Geneste-Saelens.
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