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Coronavirus : dans les quartiers populaires "les gens vivent ce confinement dans des conditions très dures", alerte la sénatrice Samia Ghali

La sénatrice des Bouches-du-Rhône était l'invitée du "18h50 franceinfo", lundi 27 avril.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Samia Ghali, sénatrice des Bouches-du-Rhône, maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille était l'invitée de franceinfo le 24 novembre 2019. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Samia Ghali, sénatrice des Bouches-du-Rhône, et maire honoraire des 15e et 16e arrondissements Marseille, veut "tirer la sonnette d'alarme", pour attirer l'attention de l'État sur la situation dans les quartiers populaires en période de confinement, "car certains n'ont pas compris dans quel état les habitants ont vécu le confinement et dans quel état ils sont, psychologique, économique et à tous les niveaux", a-t-elle indiqué lundi 27 avril sur franceinfo.

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Ce constat ne concerne pas "que les quartiers Nord de Marseille mais tous les quartiers populaires car ce sont des gens qui vivent ce confinement dans des conditions très dures", a poursuivi Samia Ghali.

"Ça va nous coûter cher"

"Quand vous vivez dans un appartement qui ne correspond à votre composition familiale. Quand vous mettez des adolescents voire des jeunes adultes avec des enfants en bas âge dans une même chambre et que vous les obligez à vivre ensemble, pendant des jours et des jours, vous comprenez bien qu'il va se passer des choses", a alerté la sénatrice de Marseille.

Quand vous avez des gens dont la seule préoccupation pendant le confinement c'est de savoir comment ils vont récupérer un colis alimentaire pour se nourrir, c'est ça la réalité.

Samia Ghali, sénatrice des Bouches-du-Rhône

à franceinfo

Samia Ghali a expliqué être "inquiète parce qu'un moment ça va nous coûter cher". Le chômage a augmenté de 7% au mois de mars et "ce sont souvent des petits emplois, les quelques heures par-ci, par-là, des femmes de ménage qui mettaient du beurre dans les épinards en allant faire deux ou trois heures de ménage par jour", a-t-elle détaillé.

"C'est aussi le père de famille qui n'avait pas un temps plein mais qui faisait des remplacements de temps en temps", poursuit la sénatrice. "Tout ça a disparu en l'espace d'un jour, au moment où le président a décidé qu'on était confiné. Il a fallu que ces gens vivent sans ces boulots-là", a-t-elle regretté.

Samia Ghali réclame aussi la mise en place d'un conseil scientifique départemental car les recommandations du Conseil scientifique national "ne peuvent pas s'appliquer partout en France de la même manière, parce qu'en fonction des territoires, vous n'avez pas les mêmes problématiques financières, vous n'avez pas la plage partout, ni les parcs partout, les gens vivent différemment quand on est à Marseille ou à Lille", a expliqué Samia Ghali.

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