Coronavirus : l'Espagne ferme les boîtes de nuit et multiplie les restrictions face à la résurgence des contaminations
L'Espagne a atteint une moyenne de 111 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants sur les 14 derniers jours, contre 33,6 en France ou 17 au Royaume-Uni.
Fermeture des discothèques, interdiction de fumer dans la rue, horaires restreints pour les bars et les restaurants... L'Espagne, déjà très endeuillée, déploie à nouveau un arsenal sanitaire pour freiner la contagion galopante du Covid-19.
Devant les 3 000 nouveaux cas enregistrés dans le pays jeudi 13 et vendredi 14 août, les discothèques, bars de nuit et salles de danse devront refermer leurs portes et les restaurants ne pourront plus accueillir de clients après minuit. Les contrôles policiers pour mettre fin aux fêtes sauvages dans la rue ou sur les plages seront renforcés.
Dans les maisons de retraite, qui enregistrent de nouveau la plupart des décès, les visites seront limitées et tous les nouveaux résidents devront être testés à leur admission.
Les régions seront, elles, tenues d'effectuer des campagnes de tests dans les groupes de population à risque et dans les quartiers et agglomérations particulièrement atteints par la contagion. Le port du masque dans la rue, déjà obligatoire sur tout le territoire, s'imposera. Y compris pour les fumeurs, qui ne pourront plus enlever le masque pour griller une cigarette ou vapoter s'ils sont à moins de deux mètres de quelqu'un.
Une moyenne de 111 cas pour 100 000 habitants
L'Espagne, qui compte déjà 28 617 morts en raison du Covid-19, un des bilans les plus lourds d'Europe, avait vécu du 14 mars au 21 juin un des confinements les plus stricts au monde. Mais deux semaines après la fin de l'état d'alerte, les chiffres de la contagion sont repartis à la hausse.
Des centaines de nouveaux foyers ont été détectés dans tout le pays. L'Espagne a atteint une moyenne de 111 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants sur les 14 derniers jours, contre 33,6 en France ou 17 au Royaume-Uni.
Les autorités soulignent cependant que la situation n'a rien avoir avec la crise du printemps, quand elles ont enregistré jusqu'à 950 morts par jour et que certains hôpitaux étaient débordés. La plupart des nouveaux cas sont asymptomatiques, disent-elles, et depuis le 21 juin, on ne compte que 294 décès.
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