Coronavirus : le droit de retrait de plus en plus réclamé par les travailleurs
Bruno Le Maire rappelle mercredi 18 mars que certains secteurs doivent continuer à travailler pour faire tourner l’économie. Réactions des travailleurs en pleine épidémie de Covid-19.
Faut-il encore aller travailler, se rendre dans son entreprise ou sur son chantier en pleine pandémie de Covid-19 ? En région parisienne, des ouvriers ont accepté de terminer les travaux urgents sur l’évacuation des eaux usées. "Le risque, il existe, il est là. Après, si on n’a pas le choix, on n’a pas le choix", explique un ouvrier. "Je le fais parce qu’on a besoin, mon patron a besoin de moi, j’ai dit : ‘oui, je viens’", ajoute un autre.
Droit de retrait au cas par cas
Mais sitôt le chantier terminé, pas question de prendre de risques pour leur patron, qui a déjà renvoyé 95% de ses ouvriers chez eux et suspendu ses autres chantiers. "Je ne suis pas du tout serein, j’ai une responsabilité pénale du chef d’entreprise à mettre en sécurité mes salariés. Donc dans ce contexte, tout le monde est parti", précise Francis Dubrac, entrepreneur Dubrac TP. Pourtant, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire exhorte les entreprises qui le peuvent à continuer leur activité "pour assurer la sécurité économique du pays". Mais de plus en plus, des salariés demandent un droit de retrait, comme chez Amazon. Contacté, le gouvernement explique que le droit de retrait s’appliquera au cas par cas dans chaque entreprise.
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