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Coronavirus : le ministre tunisien de l'Energie bloqué en France après y avoir célébré l'Aïd

Mongi Marzouk, ministre de l'Energie et des Mines, dit avoir été contraint de rester en France après l'annulation par Tunisair de son vol retour, suscitant une poémique en Tunisie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié
Temps de lecture : 2min
Mongi Marzouk, ministre de l'Energie et des Mines, à Tunis, le 14 juin 2016.  (AMINE LANDOULSI / ANADOLU AGENCY)

En télétravail depuis Paris, malgré lui. Un ministre tunisien a indiqué être actuellement bloqué en France, où il s'était rendu pour célébrer en famille la fin du jeûne du ramadan (aïd el-Fitr), il y a une semaine, mais assuré être en mesure de gérer son ministère a distance. Mongi Marzouk, ministre de l'Energie et des Mines, a dit sur sa page Facebook avoir été contraint de rester en France après l'annulation par Tunisair de son vol retour.

A ce jour, du fait des mesures prises contre la pandémie de Covid-19, l'espace aérien tunisien reste fermé, et seuls des vols de rapatriement sont organisés. Commentant sa situation, le ministre a assuré que cela ne l'empêchait pas "de continuer à gérer les affaires du ministère et de suivre l'équipe et les réunions à distance, et de communiquer constamment avec les cadres du ministère". "J'attends de rentrer à la maison dès que possible", a-t-il ajouté, précisant qu'il se soumettrait aux procédures de quarantaine à son retour.

Polémique en Tunisie

La publication du ministre a toutefois suscité des critiques sur les réseaux sociaux, certains internautes dénonçant un "comportement irresponsable" pour "un homme d'Etat". "Le ministre, sans gêne aucune donc, admet publiquement qu’il a pris l’avion pour passer l’aïd avec sa famille, alors que le gouvernement, dont il est membre que l’on sache, a formellement interdit aux Tunisiens de se déplacer et de célébrer l’aïd en famille !", s'indigne Business News

Mongi Marzouk, entré en fonctions fin février 2020, a en revanche reçu le soutien de l'ancien ministre du Commerce, Mohsen Hassan, qui a jugé les attaques "déplacées".

L'épidémie de nouveau coronavirus a marqué le pas en Tunisie, avec peu de nouveaux malades officiellement identifiés et 48 décès au total depuis le début de la pandémie. Les autorités ont en conséquence commencé à lever les mesures de confinement strictes, prises dès la mi-mars. L'isolement hors du domicile reste obligatoire pour les personnes arrivant de l'étranger.

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