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Coronavirus : les clubs de Berlin lancent une plateforme de streaming pour continuer à danser chez vous

L’une des villes d’Europe connues mondialement pour ses discothèques et sa vie nocturne, totalement à l’arrêt à cause du coronavirus, a lancé jeudi sur internet le plus grand club virtuel de la planète.

Article rédigé par Ludovic Piedtenu, franceinfo - Edité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le club "SO36" à Berlin (Allemagne) fermé avec une inscription "désolé les punks", à cause du coronavirus, le 15 mars 2020. (TOBIAS SCHWARZ / AFP)

Impensable d'imaginer Berlin sans sa musique techno. Dans la capitale allemande, certains clubs peuvent jouer du vendredi soir au lundi matin sans jamais s'arrêter. Des milliers de DJ, d'artistes et 9 000 employés vivent de ces soirées. Malgré tout, en pleine pandémie de coronavirus Covid-19, les Allemands ont été appelés par leur gouvernement à "rester à la maison" jusqu'au 20 avril, dans un premier temps.

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"Là, nous sommes tous au chômage", explique Lutz Leichsenring, porte parole de la commission des clubs berlinois.

Cette interruption frappe très durement tout le secteur culturel et artistique de la ville. C'était insupportable. Il leur fallait rallumer les lumières et le son.

Lutz Leichsenring

à franceinfo

D'où cette idée montée en moins de cinq jours d'appeler les internautes à la solidarité. La participation est libre. Vous ne faites pas la queue à l'entrée et de 19 heures à minuit, un club différent chaque soir vous ouvre ses portes. Pour danser, il faut se connecter gratuitement sur le site UnitedWeStream.berlin ou via la plateforme Arte Concert, partenaire de cette opération de solidarité en faveur de la vie nocturne de la ville de Berlin. "Ce n'est pas seulement la musique qui compte, mais les gens, la communauté, la connexion, l'amour", disait cette voix à l'ouverture, qui vous offre une parenthèse dans le confinement. 

Ces nuits déjantées ont façonné l'identité du Berlin de ces trente dernières années. Elles représentent trois millions de touristes et un milliard et demi d'euros de revenus par an générés par ces clubs, qui ont déjà tendance à fermer ces dernières années. 

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