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"Ce calendrier est intenable et irréaliste" : les maires d'Ile-de-France demandent le report de la réouverture des écoles après le 11 mai

Signé notamment par la maire de Paris Anne Hidalgo, le texte évoque les difficultés auxquelles sont confrontés les élus locaux. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Temps de lecture : 2min
La maire de Paris, Anne Hidalgo (ici le 9 avril 2020), qui fait partie des signataires de la lettre ouverte avec 328 autres maires d'Ile-de-France. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Pour eux, c'est mission impossible. L'association des maires d'Ile-de-France demande "solennellement" au président de la République Emmanuel Macron de reporter la date de réouverture des écoles à une date ultérieure au 11 mai, dans une lettre ouverte, diffusée dimanche 3 mai sur le site internet de La Tribune.

"Monsieur le président de la République, en Ile-de-France, l'Etat ne peut pas se désengager de sa responsabilité dans la réouverture des écoles le 11 mai ; et ce calendrier est, dans la plupart de nos communes, intenable et irréaliste", écrit l'association des maires d'Ile-de-France. "La préparation du déconfinement se fait dans un calendrier à marche forcée, alors que nous n'avons pas encore toutes les informations pour préparer la population, et que les directives sont mouvantes", ajoutent les 316 maires signataires, parmi lesquels Anne Hidalgo, la maire de Paris.

Un "désengagement de l'Etat inimaginable"

L'association des maires d'Ile-de-France demande ainsi, outre le report de la date de réouverture des écoles, de "ne pas faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles, mais de les associer dans une concertation avec le Préfet de département". "La souplesse et l'adaptation aux conditions locales sont nécessaires, et les maires souhaitent bien évidemment être associés à cette concertation (...) Mais le désengagement de l'Etat de ses responsabilités en matière éducative et sanitaire, en pleine crise et alors que l'état d'urgence va être prorogé, est inimaginable", pointent-ils.

"Nombreux sont ceux qui n'ont pas encore d'informations sur les enseignants qui seraient disponibles pour nos écoles, sur le nombre d'animateurs qui pourront être disponibles pour le périscolaire, ni même des effectifs des élèves à accueillir", déplorent les maires franciliens. Ainsi, les élus appellent le gouvernement à "prioriser clairement les enfants qui pourront/devront reprendre le chemin de l'école en Ile-de-France en tenant compte du contexte familial de chaque enfant".

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